mardi 29 décembre 2009

Vis ma vie de merde : une journée de merde avec Mademoiselle Sarah

Une journée comme j'en ai vécu tant d'autres. Levée à 11h, j'ai bien dormi. Allez aujourd'hui, je me motive.

Le bordel et la poussière se sont accumulés ces derniers temps dans le modeste logis de Mademoiselle Sarah. Trop c'est trop : aujourd'hui ménage, lessive et vaisselle. Merde alors. Si mon appart était présentable, j'arriverais à me motiver, donc c'est par là qu'il faut commencer. Quand je me suis aperçue que j'avais réussi à mater 5 épisodes de Dexter et 11 de Battlestar Galactica en une seule journée ce week-end, ça a fait tilt. Je me suis dit qu'il fallait faire quelque chose.

Bon d'abord, allumer l'ordinateur puis préparer un café... Alors qu'est-ce qui se raconte sur Twitter ? A tiens, xoxobCapucine s'en prend encore plein la gueule. Qu'est-ce qu'elle a bien pu raconter encore comme connerie. Ah. Ouais. Bon Facebook, gmail. Un autre café... Flux RSS, check.
Mince, y'a plus de PQ. Non mais c'est pas grave, dans une heure je suis dehors, je vais m'occuper des courses.

13h, je commence à avoir faim. Je vais me mettre un petit Battlestar pour le déjeuner tiens. Non non après je m'y mets. Bon un deuxième épisode quand même. Bon. Là j'ai carrément la super flemme de m'y mettre. C'est con, la motiv' était pas loin.
Bon, je vais traîner un peu sur internet pis je vais m'y mettre. Ah tiens, les potes proposent l'International ce soir... Pfff. c'est loin. Ah mais je pourrais mettre mes nouvelles chaussures. Ah, sauf qu'il faudrait que je m'occupe de la lessive, j'ai plus de collants... Ou alors... je les passe vite fait au génie sans frotter puis sur le radiateur... Ou alors je mets des baskets.

Bon, ça fait longtemps que je suis pas allée voir ce que peux me proposer internet en matière de porno ultra spécialisé. Après je vais prendre une douche.
Ah, 16h quand même. Tiens, les stats de mon blog sont en chute depuis deux semaines. Tu m'étonnes, à raconter des trucs alambiqués sur le silence. Ça manque de drague bourrée et de plans culs foireux tout ça... Cet état de fait aurait-il un rapport avec l'ennui plombant de ma vie en ce moment ?

16h30, SMS d'UGTS "Ca va ?" euh... là je... réponds pas.

Bon, sinon, je me limite à faire la vaisselle et acheter du PQ. J'aurais pas tout perdu. Et demain, je gère. Enfin faudrait déjà que je sorte de mon pyjama.

17h, tiens je vais raconter ça sur mon blog. J'aurais au moins l'impression d'avoir fait quelque chose aujourd'hui.

17h10. Bah c'était vite fait. Même pas une petite tentative pour faire des liens constructifs, écrire correctement, ajouter un petit trait d'humour.

Ce matin, dans son pyjama, Mademoiselle Sarah aimerait qu'on lui serve des Miel Pops au lait chaud et rêver que quand elle sera grande, elle fera un tas de trucs géniaux.

jeudi 24 décembre 2009

I wish myself a merry christmas

Je n'aurais pas dû compter sur lui. Me reposer sur lui pour une chose aussi importante. Il n'a pas échoué par manque de zèle mais par incompétence. J'aurais dû le savoir. Malgré toutes ses bonnes intentions, il n'avait pas les épaules pour cette mission. C'est donc par ma faute, si elle a échoué.

Je lui offrirai donc son hélicoptère pour Noël mais je n'aurais pas de cache-oreilles.

Leçon de la lose

J'irais au repas de Noël sans gants et sans cache-oreilles. Mais avec une nouvelle paire de chaussures dorées.
A défaut d'avoir chaud, j'aurais au moins mal aux pieds.

Mademoiselle Sarah a toujours la haine d'avoir perdu ses cache-oreilles et pense qu'elle ne s'en remettra pas.

vendredi 18 décembre 2009

Discrète

Plutôt crever que de me montrer en public.
Plutôt laisser tomber celui envers qui je devrais être loyale, que de me dévoiler un peu.
Plutôt passer pour une traînée, que risquer un morceau de vulnérabilité hors de mon corps perché sur cuir vernis.

Je resterai cachée. Tu pourras vivre auprès de moi. Dormir dans mon lit chaque nuit. Connaître par cœur chaque centimètre carré de ma peau. Tu ignoreras toujours le principal.
Tu resteras ignorant. Je demeurerai muette.
Toujours prête à en dire beaucoup, toujours silencieuse sur l'essentiel. Ce que tu chercheras incessamment en vain au travers des discours et des pauses, dans les creux des exergues, les pleins de mes impasses.
La clé de voûte d'un édifice dont tu connaitras pourtant parfaitement l'architecture t'échappera finalement.

Ceci est ton oracle. Prétendant.

vendredi 11 décembre 2009

Silence

Il y a plein de choses que j'ai tout le temps envie de lui dire. Mais la plupart du temps je me tais car il chérit le silence.
Je dois garder le silence sur les chatouillements dans mon ventre quand il me dit des jolies choses. Me taire sur les étoiles dans mes yeux quand je le regarde. Ne surtout rien dire des érections impromptues quand je l'effleure en public. Je tente de rester discrète sur les bondissements de mon cœur quand je l'observe en société.
C'est dur pour moi de me taire. C'est quelque chose que je ne sais pas bien faire.
Et je sais qu'il le voit. Comme moi je vois sur son visage. Qu'il m'aime.
Et pourtant, j'ai fini par hurler. Au milieu de la nuit. Hurler en pleurant, quatre ou cinq messages sur son répondeur. Que c'était rien qu'un connard, que c'était dégueulasse. Et plein d'autres choses comme ça. Alors là j'ai parlé, envoyé des SMS toute la nuit à Dame SolN. Répandu ma douleur sur des patrons de bar, des clients apitoyés, toute la nuit.
Est-ce que c'est à cause de tout ce silence que mes larmes ont mis 24h à s'arrêter ?
Avec ce grand vide dans mon ventre, maintenant j'ai encore plus de place pour ressentir les chatouillements, les étoiles, les érections et les bondissements. Et j'essaie encore de me taire un peu. Mais pas tout le temps.

mercredi 25 novembre 2009

7 Choses que vous ignorez sur Melle Sarah

J'ai découvert ce matin un post de Melle Jones révélant tout ce que je n'aurais jamais voulu savoir sur son compte. J'en pleure encore... Et puisqu'elle a pris la peine de me taguer (et rapport à mon secret n°7), je joue le jeu avec plaisir.

petit 1
- Quand j'étais ado, Docteur Queen a été un de mes modèles féminins
parce que je trouvais que c'était pas un pédé, pis ça l'empêchait même pas de se taper un super bossego gravement viril...

petit 2
- Je passe mes journées scotchée au web 2.0 : je lis des dizaines de blogs, je scrute facebook et twitter à longueur de temps comme une vache regardant les trains passer
globalement parce que je m'emmerde un peu mais ça me permet aussi d'être au courant d'un tas de trucs de la plus haute importance, genre que @Happyloser se demande si les types qui sortent d'un sex-shop ont forcément la gaule, que DameSolN fait de magnifiques tartes aux myrtilles, que Grenoblois a enfin pécho... ou d'approfondir mes connaissance en éthologie).

petit 3
- J'ai découvert mon clitoris très tard : à 18 ans !
et même pas par mes propres moyens... la honte... pour moi mais également pour les quelques garçons qui avaient eu l'occasion d'explorer l'endroit auparavant.

petit 4
- La nuit je ronfle comme une vieille chaudière enrouée
d'ailleurs U.G.T.S. ouvre la fenêtre quand il dort avec moi parce qu'il trouve que c'est moins pire quand j'ai froid !

petit 5
- Des fois j'écris des chansons vite fait avec ma guitare
mais la plupart du temps, je la regarde de loin...

petit 6
- J'ai un frère tendance fasciste...
nos discussion atteignent le point Godwin à une vitesse prodigieuse !

petit 7
- Je rêve secrètement que Melle Jones soit ma copine
je lui ferais picoler des shots de vodkas et ensuite je l'obligerais à me raconter des vrais secrets (parce que franchement avec ce post elle s'est un peu foutue d'not'gueule...)

Voilà. Et comme moi j'ai pas d'amis sur le web 2.0, je ne tague personne.

jeudi 19 novembre 2009

La tyranie des émotions ? Moi, j'ai dis non !

Dans un organisme vivant soumis à un inconscient toujours prêt à frapper au mauvais moment et à un système hormonal au fonctionnement obscur et incontrôlable, les émotions sont susceptibles d'émerger au moment où on s'y attend le moins. Or, si les émotions positives sont habituellement bienvenues, ce n'est pas le cas des émotions, dites négatives, qui elles, engendrent des sensations pénibles, voire douloureuses.

C'est pourquoi, afin de maintenir son système émotionnel à un niveau homéostatique optimal, la prudence nous dicte de rester en permanence sur ses gardes. En effet, il serait extrêmement malvenu de fondre en larme inopinément devant Le plus grand cabaret du monde un samedi soir (soirée dédiée à la détente et au rire s'il en est). Quoi de plus fâcheux que de se trouver assailli par une émotion négative non sollicitée devant le rayon surgelé du Monoprix, alors que tout laissait présager un maintien du niveau émotionnel à un taux raisonnablement faible, au moins jusqu'au moment de ranger les courses dans le frigo.

Afin d'éviter ces désagréments du quotidien, j'ai créé une cellule de veille émotionnelle, opérationnelle 24h/24 et 7j/7. Ce système, élaboré par les instances les plus évoluées de mon organisme, dans leurs disciplines respectives (le lobe frontal, le Moi...) a pour but de limiter les conséquences désagréables de la survenue des émotions, en agissant sur plusieurs niveaux.

Le premier niveau est celui de la surveillance. Il s'agit d'observer attentivement les différentes sources (internes et externes) susceptibles de provoquer des émotions. Lorsqu'une telle source est repérée, le système se met en alerte, permettant d'éviter la source quand elle est externe, de la réprimer au mieux, si elle est interne. C'est le second niveau, celui de l'évitement.
Occasionnellement, quand la source est trop intense, il arrive que l'émotion négative survienne malgré tout. Dans ce cas, la cellule de veille va tenter d'en limiter l'impact au moyen de mécanismes tels la banalisation, la rationalisation, l'intellectualisation voire le déni, dans les cas les plus extrêmes. Ainsi, l'émotion passe de son état brut à celui de pensée, de cognition et perd ainsi en grande partie son potentiel de nuisance. C'est ce que nous appelons l'éradication émotionnelle.

Grâce à ce système, mon équilibre émotionnel reste stable, quelles que soient les circonstances. Je ne suis plus soumise aux aléas de la tristesse et de la joie. Je peux tranquillement savourer un plateau télé devant Confessions Intimes, sans me sentir affligée par les situations pathétiques des protagonistes. Je reste de marbre à l'annonce du décès de mon petit ami. L'actualité, même la plus sordide, ne me fait plus ni chaud ni froid.

Ce système, fruit d'une longue expérience dans la gestion des situations de crise émotionnelle, fait ses preuves depuis maintenant plusieurs mois et je ne peut qu'en recommander l'usage à tous mes fidèles lecteurs.

Vous aussi vous subissez des émotions négatives non sollicitées ? Vous êtes fatigués de fondre en larme devant le tirage du loto ?
Adoptez le système de veille émotionnelle labellisé Mademoiselle Sarah !


Pour tout renseignement, écrivez à mademoiselle.sarah.wip[at]gmail.com


Effets secondaires :
- Éradication non souhaitée des émotions dites "positives"
- Aboulie, clinophilie, comportements addictifs
- Risque de suicide

mercredi 18 novembre 2009

Séance

- Maintenant, en amour, je me sens tellement raisonnable...
- Raisonnable ? Vous ?
- ...
- ...
- En tout cas je raisonne beaucoup !

lundi 9 novembre 2009

L'Horoscope de Jean, patron bien aimé du QG

par Mademoiselle Sarah

Coeur : "Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse." N'oubliez pas d'exploiter cet adage à votre avantage.
Réussite : Vous exploitez l'alcoolisme de vos contemporains avec profit. Continuez !
Forme : Vous ne devriez pas utilisez celle de vos clients comme un comparateur pertinent.

vendredi 6 novembre 2009

Bon les mecs, maintenant j'peux vous l'dire,

j'ai pas trop trop aimé...

Quand j'ai remarqué que le serveur avec qui j'avais passé une nuit torride et que je croisais accessoirement plusieurs fois par semaine m'appelait systématiquement "miss".
Pause. Volte-face. Regard interrogatif, expression neutre : "Mais Louis ? En fait tu sais pas comment je m'appelle ?"
Arrêt. Regard paniqué. Le garçon se reprend rapidement et se lance à l'audace : "Ben... on a jamais été présenté." Sourire à l'appui, il serre les dents en attendant de voir si ça passe.
Je m'casse.

Quand j'ai appris par hasard un matin, que l'anglais qui venait de me quitter après m'avoir pécho en levrette sur du Bashung (aaah la culture française...), et répété 10 fois qu'il "wanted to see me again", était pas du tout anglais mais parfaitement français.
RAGE FROIDE. Mépris.
Excuses de l'intéressé par SMS. Instauration d'un tribunal intime. Torture... Pardon accordé après longue délibération et supplique de l'accusé, mais relégation irrémédiable dans la case "be my bitch".

J'ai pas trop trop aimé non plus quand tous mes potes ont eu vent de cette histoire et se sont bien foutu de ma gueule.

J'ai pas trop aimé, quand le charmant T. que je venais de rencontrer, et qui avait pris l'initiative de venir me rouler une pelle, après plusieurs échanges de mails de très bonne facture dans la catégorie teasing, m'annonce l'air de rien que mais non. Mais nous nous sommes mal compris. Je suis désolé si je t'ai laissé pensé que. En fait j'ai une copine.
Ah bah ouais ouais... Chuis con moi. J'm'imagine des trucs sur la base de pas grand chose quoi des fois... C'est les filles ça... T'sé, toujours prêtes à s'enflammer pour un rien.
Alors bon... ça va qu'il a un bon fond...

Pis, quand "un publicitaire" (c'est tout ce que je me rappelle de lui, même pas un prénom...) que j'avais ramené chez moi au milieu de la nuit, après que je me sois copieusement ennuyée sous ses coups de pine, m'a déclaré en se rhabillant pour partir, sourire satisfait aux lèvres : "Tu vas bien dormir maintenant... "
Hum. Oui, oui. Disons ça. Salut. Passe le bonjour à ta meuf de ma part.

J'ai pas trop trop aimé quand un prénommé Julien (lecteur, tu vas m'dire qu'on doit pas attendre grand chose d'un type qu'on a trouvé dans un bar mais quand même...), quand Julien donc... après avoir passé la nuit avec moi et m'ayant demandé deux fois mon numéro de portable, n'a finalement pas daigné répondre à mon sms lui proposant de se revoir.
Julien, tu apprendras qu'il y a une chose très simple à faire pour faire comprendre à une fille que tu ne la rappelleras pas : tu ne lui demande pas son numéro.

J'aime pas les mecs qui se la pètent, j'aime pas les mecs qui mentent, surtout quand c'est parce qu'ils croient que c'est ce qu'il faut faire pour pouvoir te baiser. CA, c'est un sacré mépris envers la gent féminine. JE BAISE AVEC QUI JE VEUX.

Et je m'arrête là... Ceci n'est pas un plaidoyer.

PS : Certain lecteur aura remarqué que je suis passé sur tous les sales plans qu'il m'avait fait et que j'avais pas trop trop aimé. Il m'en saura gré.

lundi 2 novembre 2009

L'Horoscope de Grenoblois

Coeur : Pensez-vous vraiment trouver l'amour dans un menu Big Mac ?
Réussite : Comme Mademoiselle Sarah l'a déjà mis en exergue précédemment, la frustration sexuelle ne peut qu'être bénéfique à votre carrière.
Forme : Votre quête personnelle pourrait avoir des effets inattendus sur votre choléstérolémie. Peut-être devriez-vous étendre votre terrain de chasse aux restaurants végétariens.

jeudi 29 octobre 2009

"C'est compliqué"

Mon psychanalyste dit que je suis fleur bleue. Les hommes qui me connaissent pensent que je suis désenchantée. Les deux sont probablement vrais et mon cynisme est le vernis que je passe chaque jour sur mon romantisme déçu.
Pendant l'adolescence, j'ai cherché l'amour. J'ai trouvé le sexe. Depuis, je cherche l'amour dans le sexe. Et les deux sont pour moi à jamais indissociables. Mais je navigue entre un rêve de grand Amour et la certitude qu'il n'y a que des petits a dans l'amour.

J'aurais pu prendre U.G.T.S. pour un grand amour. Je crois. Car je sais que c'est quelqu'un avec qui je pourrais vivre longtemps. Parce qu'on sait se parler. Parce qu'on sait se faire l'amour.
Mais je me demande parfois si on sait s'aimer. L'amour a besoin d'être porté par l'illusion. Qu'on aille le chercher avec de grands mots, avec des actes fous en forme de déclarations à la vie, à la mort. Que nos mots dépassent nos pensées.
U.G.T.S. et moi nous observons avec circonspection. Pesons nos mots, et contrôlons nos actes.

Par peur de vivre dans le mensonge.
Chacun de nous est trop raisonnable pour ne pas ôter à l'autre toute audace de déployer cette aire d'illusion dans laquelle s'épanouit l'amour. Si bien que cette aire d'illusion est pour nous fugace et presque impalpable. Elle existe presque malgré nous et disparaît nous laissant amers et incertains. Mais quand elle existe. Elle est bien là.
C'est bien un espace potentiel, au sens de Winnicott et non une illusion ou un fantasme de l'un, auquel l'autre se soumet ou consent. Je crois. Mais je ne sais pas.

Alors est-ce que nous nous aimons ?
Nous répondons : parfois.

Nous naviguons entre nos désirs, nos limites, nos sentiments ambigus et changeants, ce que les autres voudraient faire de nous. Tentons de garder un cap.
Entre étrangeté et fusion, indifférence et passion...

Nous sommes "in a relationship".

lundi 26 octobre 2009

L'horoscope de T. (le charmant)

Coeur : Il semble qu'il vous faille évoluer en terrain conquis pour développer votre plein potentiel.
Réussite : La sublimation de vos pulsions sexuelles est la clé du succès.
Forme : Si la théorie de la gravitation quantique à boucle se révélait valide, la nature discrète de la structure de l'espace pourrait expliquer votre sentiment d'incomplétude.

vendredi 23 octobre 2009

Moi. Et

Il attrape mes poignets. Il.
Glisse ses mains. Sur mes seins. Mon ventre.
Je... crève.
Envie de le toucher. Mais ; ne rien faire.
Je veux.
Tout. J'en tremble... Tendue.
Je me sens. Brûlante.
Quand il glisse enfin ses doigts en moi l'émotion est si vive que j'ai envie de. Hurler.
Il mord, ma nuque, il me fait mal.
Je veux. Sa bouche. Je. Ses mains.
Tout est... si rapide. Et si lent.
Ma langue. Plantée dans sa bouche. Je voudrais l'enfoncer dans sa gorge. Je veux...
Rester là. Plantés. L'un dans l'autre. Tendus.
Indéfiniment.
C'est sûr. Je n'ai jamais ressenti. Ca. Ou si ?
Je suis. Au bord. De l'explosion.
C'en est insupportable.
Il n'y a pas de fin possible. Il peut.
Me faire. Mal. Jouir. Mourir.
Je veux. Tout.
Lui.

mercredi 21 octobre 2009

Silence

Dans son silence, le poids de son absence. L'empreinte en creux de sa présence.
La menace d'une fin possible. La précarité d'un lien aux résonances hypnagogiques.
L'indécidabilité d'une relation qui se déroule sur le fil, qui parfois ne semble exister que dans une hallucination.
Dans son silence, pas de question mais la masse palpable de ce qui existe bel et bien.

lundi 19 octobre 2009

L'horoscope de L.

par Mademoiselle Sarah

Coeur : Pensez à reprendre vos bonnes habitudes en rentrant au pays. Parler AVANT de coucher, choisir un partenaire qui comprend votre langue etc.
Réussite : Bientôt, votre succès se comptera en espèces sonnantes et trébuchantes. Ce jour-là, je serais là.
Forme : Vos multiples contacts vous exposent aux virus, portez un masque.

jeudi 15 octobre 2009

Déménagement : Acte 3

Où Mademoiselle Sarah découvre qu'habiter seule implique de se nourrir par ses propres moyens et de faire face seule à tous les dangers de la vie domestique.

Depuis que j'habite seule, il m'est arrivé de devoir faire face à un certain nombre de menaces.

Menace numéro 1 : mourir de faim.
Comment survivre trois semaines avec un compte en banque bloqué à -703€, -856€, -932€, -1002€ ?
Le mois d'août s'est avéré un peu plus rude que prévu avec un découvert autorisé dépassé dès le 5 du mois.

Pour mon sauvetage, je remercie Pierre., Dame SolN., F. et L. Et tous ceux qui m'ont payé un verre, un soir, en passant. Ca m'a fait bien plaisir.

Menace numéro 2 : les monstres à huit pattes.
Comment se débarrasser des monstres arachnides quand on est strictement incapable de les toucher ou même de les approcher armé d'une feuille de papier et d'un verre ?
Heureusement pour moi, je n'ai eu à faire face à cette menace que deux fois depuis mon emménagement.

Pour ma survie, je remercie Dame SolN et U.G.T.S.

Menace numéro 3 : démarrer en mode sans échec ?
Comment faire face à l'écran désespérément noir de son ordinateur, seul objet technologique pourvoyeur de lectures frivoles, séries addictives, musique indie pop indispensable à mon équilibre thymique, contacts sociaux... ?
Démarrer en mode sans échec ? Ben... non même pas.

Pour la résurrection de mon vieil ami grisâtre à 250Mo de RAM, je remercie papa, Thom, le charmant T., U.G.T.S. et Linux.

Menace numéro 4 : le règne de la terreur.
Comment affronter sa pire peur au monde quand on en ignorait même l'existence ?
"Allo ? Tu m'entends là ?
- Oui
- Bon alors tu descends de la chaise et tu t'approches d'elle...
- Ou. oui... ?
- Bon, tu t'approches et tu la regardes. C'est mignon une souris, tu vas voir.
- AAAAAAAHHH !!!!!! Non, non, non, non, non, non, non, non, non je peux paaaaaaaaaas !
- ...
- ...
- Tu pleures là ?!
- ...
- ...
- Ou. Ouiiii... "

Pour l'apaisement de mon âme, merci à L., Dame SolN, la copine de mon voisin d'à côté et U.G.T.S.

Et pour toutes ces situations merdiques, merci spécial à E. qui a toujours rappliqué en quatrième vitesse quand j'ai eu besoin d'aide.

Leçon de la lose

Face à toutes les menaces de la vie, c'est réconfortant d'avoir des amis.

lundi 12 octobre 2009

L'horoscope de Pierre

par Mademoiselle Sarah

Coeur : On ne saurait trop vous conseiller de choisir vos partenaires sexuelles dans un rayon de plus de 10 mètres autour de votre chambre à coucher.
Réussite : Ma foi, ça se pourrait bien !
Forme : Espérons que votre taux d'alcoolémie évolue de manière inversement proportionnelle à l'inflation des logos sur vos polos.

lundi 5 octobre 2009

L'Horoscope d'Aurel

par Mademoiselle Sarah

Coeur : Attention à ne pas confondre les battements de votre cœur avec le tic-tac de votre montre.
Réussite : Non.
Forme : La coke et les putes auront raison de votre transit intestinal.

jeudi 1 octobre 2009

Les autres lui

Parfois, quand je suis avec lui, je pense à lui. Ou à lui. Quand je suis seule, je pense à lui et mon esprit vagabonde de lui, à lui et à lui. J'ai voulu le revoir. Et puis ça m'a paru étrange. De le voir lui, alors que j'étais avec lui. Je ne savais plus si je voulais le voir lui. Mais même lui, parfois je me dis que je ne sais plus ce que je lui veux.
Je voudrais savoir ce que lui veut. Mais peut-être que ça ne changerait rien. Je ne sais pas qui je veux. Lui ou lui ? L'autre ? Eux. Je l'aime. J'aime. Lui. Et lui. Et lui. Et celui que je rencontrerais demain. Celui que j'ai croisé hier. Autant dire aucun d'eux.
Deux. Me parait un chiffre improbable. Je préfère 1+x. 1+l'infini. Ou 1+0 ? Peu importe. Pour l'instant, je ne tiens qu'au 1.

lundi 28 septembre 2009

L'Horoscope de Thom

par Mademoiselle Sarah

Coeur : A force de fréquenter des jeunes femmes alcoolisées, vous devriez réussir à créer l'ouverture. Glissez !
Réussite : Votre alcoolisme favorise l'entrepreneuriat local. Continuez, la réussite des autres est aussi un peu la vôtre.
Forme : Mieux vaut vomir que guérir.

lundi 21 septembre 2009

L'Horoscope de Candy la Brune

Par Mademoiselle Sarah

Coeur : Celui que vous cherchez pourrait être un homme à l'élocution hésitante.
Réussite : Apprenez à gérer votre stress.
Forme : Ne sous-estimez pas les bienfaits de l'alcool.

mercredi 16 septembre 2009

Qui a juré fidélité ?

Le garçon intelligent voulait que je le jure. J'ai juré. J'ai juré. Il m'a jamais vraiment crue. Non pas que je ne sois pas capable d'être fidèle. Mais j'ai fini par admettre que ça n'était pas dans ma nature profonde. Et faut croire que c'est dans la nature de peu de gens.

Quand on est gamin, qu'on tombe amoureux. C'est évident. Qu'on sera fidèle. Jusqu'à la mort !
Passé un certain âge... Faut croire qu'on a un peu plus conscience de la longueur du temps, on a du mal à se faire à l'idée qu'on va baiser avec la même personne jusqu'à la fin de ses jours.

Y'a des gens qui sont très naïfs, ou un peu asexuels... Qui y croient sérieusement. Pis y'a ceux qui savent que c'est des conneries, qu'ils finiront par déraper. Qui mentiront. Par omission. Et tout va bien dans le meilleur des mondes. Tout le monde fait ça de temps en temps... C'est pas grave quoi.

Mais j'ai envie de dire... c'est quoi le fondement de ton couple si tu es obligé de mentir sur un aspect aussi important de ta relation que ta sexualité ?

Une relation amoureuse. Une relation approfondie. Vivre avec quelqu'un... C'est souvent omettre des détails... Déguiser des faits. Édulcorer la réalité. Pas seulement sur des questions sexuelles mais sur un tas de détails, du plus anodin, au plus important. Parce qu'il y'a souvent des choses que l'autre n'a pas envie d'entendre. Qu'on n'a pas envie qu'il entende. Dont on pense qu'il pourrait souffrir. On fait des compromis. Avec soi, avec l'autre... On fait le deuil d'une partie de soi qui ne peut pas exister aux côtés de l'autre.

En ce qui concerne la fidélité, un des problèmes majeurs qui se pose, c'est quand même que tout le monde place la barre différemment. Ici, je lis une hiérarchie de la tromperie par Canard Mécanique. Qui est différente de celle d'une certaine Sophie S. Dans un couple, qu'on soit fidèle ou non, chaque partenaire place forcément différemment la barre de la trahison : coucher un soir, flirter sur internet, baiser sans capote, mentir sur ses plans culs... Quoi qu'il en soit, il me semble que se débarrasser du mythe de l'obligation de fidélité, c'est respirer. Et pas forcément se mettre à baiser dans tous les sens, comme le souligne Navie.

Dans mes rêves, j'ai un amoureux qui m'adore, qui pense que je suis le meilleur coup du monde et qui pense toujours à moi quand il en baise une autre. Dans mes rêves, en plus de cet amoureux, j'ai un tas de prétendants qui m'adorent et qui se dévouent à mon plaisir.

Dans la réalité... Après 6 ans de relation exclusive avec un homme qui me trouvait le meilleur coup de la planète, j'ai enchaîné de nombreux prétendants. Les uns après les autres, les uns avec les autres. Certains avant d'autres ou en même temps, juxtaposés, sériés, simultanés, alternativement. Ou pas.

Et j'en suis venue à la conclusion que ce serait bien plus simple d'être avec quelqu'un pour qui la fidélité ne serait pas un fondement du couple. Allélujah ! U.G.T.S. m'a été délivré. Un peu alcoolisé, sous la pluie à 4h du matin. Je l'avais pas remarqué. Mais plus tard, il s'est avéré que nos vues étaient hautement compatibles et... depuis, chaque jour est un émerveillement.
Chaque jour nous rapproche un peu plus, de notre rêve commun et peut-être aussi du point de rupture de l'hallucination collective. Et tout ça est vivable d'abord parce qu'on parle des heures, qu'on essaie de ne pas se cacher les choses difficiles à dire et que la complicité qu'on a créée nous fait nous aimer.

(Message personnel : U.G.T.S., je suis désolée que tu te retrouves avec ce pseudo ridicule et si j'avais su... j'aurais trouvé mieux !)

Nous avons décidé d'explorer ensemble les chemins de la fidélité. Notre fidélité. Celle qui n'inclut pas l'impossibilité d'avoir d'autre organes génitaux que les siens à proximité de mes amygdales mais qui suppose que je les extraie si pour une quelconque raison il avait besoin de moi.

Mademoiselle Sarah tire les leçons de ses erreurs. Et Mademoiselle Sarah apprend qu'elle peut supporter la pointe de jalousie qui la traverse à la vue du visage d'U.G.T.S. entre les cuisses d'une jolie brune si U.G.T.S. lui fait un sourire.

Mademoiselle Sarah confirme qu'elle n'est pas en sucre, même si parfois l'humidité d'U.G.T.S. la fait fondre.

lundi 14 septembre 2009

L'Horoscope de B., ami sexy d'U.G.T.S.

par Mademoiselle Sarah

Coeur : Vous hésitez à modifier vos plans de carrière. Osez ! La bisexualité EST une option !
Réussite : Changez d'air. Un voyage dans une province déprimée vous ferait le plus grand bien.
Forme : Pensez à remplacer les packs de bière de votre frigo par quelques légumes verts.

(Puisque B. quitte Paris, autant dire qu'il disparaît de la surface de la terre, je lui offre l'insigne honneur d'inaugurer la rubrique du lundi matin. Have a nice stay.)

mardi 8 septembre 2009

L'Horoscope de Mademoiselle Sarah

Aujourd'hui, cher lecteur ami de moi, j'inaugure ma première vraie rubrique sérieuse.
La dernière beuverie rituelle de la bande au Q.G. m'a révélée un don jusqu'alors inconnu de moi, la voyance. Aussi, j'ai décidé de faire profiter mes amis de ce pouvoir exceptionnel, en publiant chaque lundi un nouvel horoscope personnalisé.
Chaque horoscope sera dédié à une personne, et je commencerais par mes amis IRL. (Attention Private Jokes inside.)
Afin de mener à bien ce projet, je me suis entourée d'une équipe de professionnels, si vous voulez en être, n'hésitez pas à me transmettre CV et lettre de motivation à :
mademoiselle[point]sarah[point]wip @ gmail[point]com

Voici, en guise d'amuse bouche, l'horoscope de Mademoiselle Sarah, rédigé par DameSolN :

Coeur : Possibilité de trébucher sur un homme de signe Vierge ce soir. Foncez !
Réussite : Et si vous passiez au torchage de fesses de moins de trois ans ?
Forme : Complètement asymétrique. Veuillez tracer droit.

C'est tout. C'était court, mais intense pas vrai ?

jeudi 3 septembre 2009

Portrait : Candy

Candy. Brune aux longs cheveux frisés. Garde le sourire au milieu de la foule.
Candy, dévastée par un monde qui s'effondre sous ses pieds. Reste gaie. Digne. Droite.
On ne verra pas. Candy, la Brune, les yeux brumeux d'alcool, mouillés de larmes, s'épancher même auprès de connus.
Candy s'éclipse. Garde pour elle sa misère mais n'en fait pas mystère.
Ca va ? Non.
Elle donne aux autres ses éclats de rire, son euphorie. Ses baisers humides et passionnés. Mais pas pour la galerie. Même en public.
Elle garde sa pudeur pour le meilleur.
Candy sait préserver ce qui doit l'être.
De ses longs cheveux noirs, je garde le rouge à son visage.

mardi 1 septembre 2009

Aime

Je t'aime.
Tu es à moi.
Je suis à toi.
Si mon plaisir est de te faire souffrir.
Je souffrirai avec plaisir.
Si mon désir est de jouir de ta douleur.
Je jouirai de ton désir.
Je t'aime.
Je suis à toi.
Tu feras ce que je voudrais.
Je ferai tout, tout, tout.
Sois à moi.
Aime-moi.
Je t'aime.
Je suis à toi.

lundi 31 août 2009

Silence

Tout est simple et naturel. Il n'y a pas de place pour des questions.
Et je ne veux pas savoir.
Ce qu'il ressent vraiment.
Comment il m'envisage.
Ce qu'il ressent pour elle.
Comment il voit l'avenir.
Si ses copains savent.
Jusqu'à quel point il pense être polygame.
Quel est l'ordre de ses priorités.
Ce qu'il aime chez moi.
Si je vais souffrir.
Tout ça, je le saurais bien assez tôt.
J'ai peur qu'un mot de trop empêche ce qui doit éclore de s'épanouir entièrement.
Ecrire tout ça, c'est déjà y penser.
Alors j'appuie vite sur publier. Et je m'en vais.

lundi 24 août 2009

Portrait : Claude

Pendant des mois je t'ai croisé sans jamais m'approcher.
Claude, Claude, Claude, Claude.
Un jour je t'ai attrapé par la main, caché dans l'ascenceur. Je t'ai embrassé. Ephémère sensualité.
Claude, j'ai oeuvré pour que nos corps puissent se trouver.
Ils se sont croisés, effleurés, caressés. Inhibés, ils ne se sont pas rencontrés.
Claude. Ont passé des mois et des années et ton charme ne s'est pas épuisé. La proximité de ton corps provoque une onde de choc que je ne peux entièrement absorber. Tu me fais vibrer.
Ton regard dans le mien est chargé du désir que j'y projette. Je tremble.

Mais Claude, tu ne dis rien. Tu ne dis rien. Tu ne dis rien.

vendredi 21 août 2009

Vis ma vie : une soirée avec Mademoiselle Sarah.

18h40 : Mademoiselle Sarah sort du travail et retrouve DameSolN, accompagnée de son mec de la semaine, à une terrasse de café. DameSolN lui paie une bière. Par cette chaleur ça fait du bien. Elle lui file aussi 20€. MS est contente parce qu'elle va pouvoir acheter à manger.

19h30 : MS fait ses courses à ED. Parce que ça coûte pas cher.

20h00 : MS rentre chez elle tant bien que mal en pestant contre ces saloperies de touristes et mange une salade dégueux.

20h30 : MS est fatiguée et décide de faire une petite sieste avant de sortir.

21h00 : Finalement, MS s'adonne à son plaisir solitaire quotidien sur fond d'agression sexuelle en réunion avec actes de barbaries par personnes ayant autorité.

21h30 : Le réveil sonne. MS s'apprête à sortir. Elle a la flemme de se changer malgré l'odeur nauséabonde qui se dégage de sa robe. Elle met du déo.

22h20 : MS est toujours à l'heure aux rencards mais ce n'est pas le cas du reste du monde. MS patiente...

22h35 : Un gars tout sympa se ramène. (Héhé, tu te demandes bien d'où il sort celui-là... ben c'est secret).

23h15 : MS aimerait bien embrasser UGTS mais attend le bon moment.

00h30 : MS est bourrée et fait pipi derrière une voiture tout en discutant avec UGTS.

00h40 : MS, n'ayant pas trouvé le moment adéquat déclare : "J'peux t'rouler une pelle ?"

00h41 : MS embrasse UGTS qui semble partager son enthousiasme.

01h30 : MS décide que vraiment c'est pas possible, il faut escalader ce pont pour voir ce qu'il y a dedans. UGTS et son ami pensent que ce n'est pas une très bonne idée.

01h32 : MS se pête la gueule.

01h35 : MS se pête la gueule.

01h36 : MS se pête la gueule et se fait mal. A la main et à l'ego.

02h15 : MS raconte à UGTS et son pote le film porno d'Erika Lust qu'elle a vu hier. Elle se demande si c'est pas un peu déplacé.

03h00 : MS attend le bus de nuit.

03h02 : MS a un peu la tête qui tourne.

03h20 : MS monte dans le bus de nuit. Ses organes internes commencent à tourner à leur tour.

03h30 : Vraiment, la maison de MS c'est encore loin et elle ne jurerait pas qu'un accident de type contenu de l'estomac de MS sur chaussure du voisin de gauche de MS ne puisse pas se produire.

03h40 : MS descend du bus un peu paniquée afin d'éviter un incident fâcheux.

03h43 : MS marche jusqu'au premier spot un peu scrède pour vomir.

03h47 : MS se sent mieux mais pense aux kilomètres qu'elle va devoir marcher pour rentrer avec résignation.

03h53 : Un certain Luis, du trottoir d'en face, demande à MS comment elle va, ce à quoi elle répond "A ton avis ? Je vais comment là ???!!"

04h05 : MS arrache ses fringues et se jette dans son pieu mais trouve que ça tourne encore un peu.

08h30 : MS se lève avec une face de papier mâché et les yeux en trous de pine, le marteau piqueur d'EDF en bande-son. Oublie de mettre de l'eau dans la machine à café, se lave tant bien que mal.

09h20 : Merde... Les numéros affichés sur la Free Box prennent sens tout à coup. MS commence à 9h30.

09h55 : MS arrive en réunion en s'excusant.

10h10 : MS est surprise de trouver quelque chose de pertinent à répondre à la question "Qu'est-ce que tu en penses ?"

10h40 : Aïe. MS a un méga bleu sur la main.

mardi 18 août 2009

Portrait : Une journée imaginaire de Pierre

Pierre se réveille de mauvaise humeur. Il allume la radio, écoute les infos. Au lit dans son pyjama rayé, il caresse son chat.
La lumière perce à travers les rideaux et laisse deviner une journée ensoleillée.
Pierre pense à ce qu'il pourrait faire, à ce qu'il devrait faire, à ce qu'il ne va pas faire.
Pierre reste allongé. Il écoute la radio. Il caresse son chat. Il ferme les yeux.

Il chasse les pensées qui traversent sa tête une à une : cette fille l'autre jour. Ses yeux, ses fesses, son rire... Son père. Sa thèse.
Il se lève.

Pierre se prépare un café et fume une cigarette.
Il pense à ce qu'il devrait faire. A ce qu'il ne va pas faire. A ce qu'il pourrait faire.
Pierre est de mauvais humeur. Il en veut à la fille. Il en veut à son père. Il en veut à sa mère. Il s'en veut à lui-même.
Il a hâte que cette journée se transforme en soirée. Il a hâte que ses pensées se transforment en gaité.
Faire passer cette journée.
Faire semblant de travailler.
Caresser le chat. Penser à la fille. Autre chose, autre chose.

Devant l'ordinateur, Pierre pense qu'il devrait écrire pour sa thèse.
Il se promène sur internet. Laisse des messages à ses amis : "Qu'est-ce que tu fais ce soir ?"
Il s'énerve contre Laurent. Il s'énerve contre Paul. Il en veut à son père. Il en veut à sa mère.
"Qu'est-ce que tu fais ce soir ?" "Qu'est-ce que tu fais ce soir ?"
Et sa mauvais humeur se transforme en expectative.
Onglets : Firefox - Firefox - Firefox - Word
Fermer.
Prendre une douche. S'habiller. Sortir. Claquer la porte.
Dehors.

Pierre se promène, il se dirige vers le parc et repère sur le chemin des endroits à photographier.
Ce terrain vague qui est là depuis des mois.
Il se promène comme si son esprit était léger. Il fait semblant de ne pas être préoccupé.
Étudiant en thèse. C'est la belle vie. Du temps pour soi. Du temps pour quoi ?
Comme si ces années de travail ne pesaient pas sur lui. Ces centaines de pages qu'il n'a pas écrites sont entassées en boule dans un coin de son cerveau. Il n'y pense pas. Il n'y pense pas.
Il n'y pense pas. Il pense à la fille. Il pense à ce soir.
Il sourit.

La possibilité de l'échec ?
Boire une bière.
La possibilité de l'échec ?
Sourire à la fille.
La possibilité de l'échec.
Sortir. Sortir. Sortir.
Echouer ?

mardi 11 août 2009

L'été à Paris ? C'est cooooool.

Paraît que l'été à Paris c'est mort. Je ne suis pas d'accord avec cette théorie. L'été en général, est mort, parce que les potes sont en vacances. C'était comme ça en 1994 dans mon bled de banlieue, pourquoi ce serait différent à Paris en 2009 ?

Paris n'est pas morte. C'est le réseau social qui est disséminé. En ce qui me concerne, j'ai la chance de compter sur une randomisation raisonnable des vacances de mon réseau social et donc, si je voulais... Je verrais du monde.

Mais je m'en fous un peu. Je fais l'ermite dans mon 18m2. "T'as un petit appart ? C'est pas grave, comme ça tu sortiras tout le temps !" GNIA HA HA C'est mal me connaître !
Je partage mon temps entre le boulot et la no-life : séries télé, jeux vidéos, lecture de blogs et de BD et... retour sur A.U.M.

Après avoir fini de regarder la dernière saison de Six Feet Under, re-re-re-regardé tous les épisodes de The Big Bang Theory (merci Navo), je débute Carnivale (merci E.). Et ceci rempli ma vie et fait de moi une presque trentenaire célibataire totalement épanouie.

Pas de relation sociale, pas d'argent (je suis actuellement la version de Melle Sarah la plus pauvre qui aie jamais existé), pas de sexe. Enfin, je dois préciser que la semaine dernière, un type m'a pénétrée mais c'était un pur manque de vigilance de ma part. Et donc... Pas d'emmerdes !

Il a suffit que je ne rappelle pas l'Acteur pour qu'il disparaisse de ma vie. J'en prends bonne note. Le charmant T. avec qui j'ai récemment "renoué" est parti en vacances. En dehors de l'épisode "la cocaïne a fait tomber ton pénis dans mon vagin", c'est le calme plat. Tout va bien.

Si les piliers d'une vie épanouie sont la famille, le travail, les amis et l'amour... Alors, je repose totalement sur la terre ferme et ceci m'assure une stabilité inégalable. Et ça. C'est une excellente nouvelle !

Je me tiens donc bien à distance de quelque pénis que ce soit, surtout s'il est attaché à un cerveau qui pourrait vriller le mien. Et donc, je trouve que l'été à Paris est la meilleure période de l'année.

Mademoiselle Sarah is penis-free.

dimanche 9 août 2009

Portrait : Pierre

Pierre fait son petit numéro. C'est un rebelle ? C'est quelqu'un d'important. C'est un intellectuel ? C'est un professeur. C'est un étudiant.
Pierre est triste au fond de lui. Il contemple la grande faille au milieu de son être et comme il a trop peur, il la rempli avec de l'alcool.
Pierre est très triste. Il regarde la tristesse au fond de lui et il la rempli avec de l'alcool.
Il fait la fête. Le matin, le soir. Il s'amuse.
Il passe le temps.
Il étouffe l'angoisse.
Il comble le vide avec des amis.
Il entreprend de démontrer qu'il est le dernier des cons.
Pierre se prend pour un homme sans qualité.
Il entreprend d'échouer.
Pierre se prend pour un raté.
Pierre est quelqu'un mais il ne veut pas le savoir.

mardi 4 août 2009

Déménagement : Acte 2

Ce week-end, première crise d'angoisse dans ma nouvelle maison. Il fallait bien la baptiser. C'est fait.

J'ai la haine contre la terre entière. Contre les hommes de ma vie, contre mes amis, contre mon père... Je me sens seule et abandonnée et personne ne m'aime. Tout ça.

C'est risible hein ? Moi parfois quand je me vois comme ça, avec de la distance, je me trouve carrément pathétique. Ce serait pas moi, je me montrerais du doigt en riant. En fait c'est pas vrai, y'a qu'avec moi-même que je peux être aussi dure.

Ce soir-là, je me rends compte que je pourrais m'ouvrir les veines et crever tranquillement sans que personne ne s'en aperçoive... Mélodramatique, moi ? Oui toujours.

Un Xanax et une nuit de sommeil plus loin, j'ai pris la décision de vivre ma vie. Et de ne plus attendre mon équilibre des autres. Ca devrait tenir au moins quelques jours... le temps qu'un mec me rappelle, ou que j'en rencontre un autre. Et c'est reparti.

Leçon de la lose

The more things change, the more they stay the same.

vendredi 31 juillet 2009

Déménagement : Acte 1

Petite introduction

Ma vie sentimentale est une sombre lose. Ah oui ben en même temps c'est le thème du blog paraît... donc normalement je devrais même écrire là-dessus. Mais là, c'est au-dessus de mes forces. Hier c'était carrément la déprime intégrale. Insomnie et Xanax. Bref. J'en ai vu d'autres...
Tout ça pour dire que j'ai pas le cœur à raconter tout ça pour le moment parce que ça me fait pas marrer. J'ai deux amants et une seule envie : aller picoler au comptoir d'un bar de Pigalle et finir la nuit avec un parfait inconnu. De préférence un trou du cul, histoire d'être celle qui s'en fout pour changer.

Quoi qu'il en soit. Faut que je fasse un petit flash-back, maintenant que j'ai récupéré ma connexion internet, pour les lecteurs qui sont pas mes amis.
J'ai remarqué qu'y avait des gens qui m'avaient jamais vue raconter ma vie sexuelle totalement déchirée qui lisaient ce blog. Du coup, j'ai une pensée pour eux et je me dis qu'il faut que je les informe d'un changement majeur dans ma vie.

Alors, voilà, lecteur-inconnu-de-moi-qui-m'a-jamais-vue-tituber-sur-mes-talons-hauts : j'habite seule.
Ouais, seule, toute seule.

Aujourd'hui, j'ai fait l'état des lieux de mon nid d'amour, départ de ma vie familiale épanouie et rangée. Bilan : Peinture écaillée, moquette HS.

Voilà. Avec l'ex-homme-de-ma-vie, on a passé un an et demi dans ce deux pièces des Batignolles. Quartier bon chic bon genre tendance Bobo friqué. Les mini-robes et les polos me sortaient par les yeux à un moment.

J+1 : YOUPI !
J+3 : houa putain ça fait flipper, est-ce que vraiment c'est l'homme de ma vie ?
J+30 : travailler, travailler, travailler, travailler et ne pas se poser de question
J+550 : Ah ben je crois qu'en fait, c'est pas l'homme de ma vie.
J+551 : YOUPI ! Je suis célibataire, c'est la teuf !
J+552 : noyer son chagrin dans l'alcool, la coke et les putes

Mais c'est fini (enfin sauf la coke et les putes).

Hier, j'ai passé 6h à briquer, shampouiner, lustrer, nétwayé, baléyé, astiké, kaz la toujou pendan.

Aujourd'hui, j'ai rendu les clés. C'est officiellement terminé.

J'ai 27 ans, j'habite 18m2 dans un quartier over festif et bruyant. Des fois ça me fait rigoler. Mais pas tout le temps. Enfin, dans le fond, je trouve ça cool. Surtout parce que je crois qu'on s'adapte à tout. Même à devoir compter les centimes dans son portefeuille chez ED pour vérifier si on peut à la fois manger pendant trois jours et aller boire un verre ce soir.

Bref. C'est une intro à rallonge on dirait vu que j'ai déjà utilisé "Tout ça pour dire", "quoi qu'il en soit" et "bref". C'est mon problème ça, je sais pas raconter les histoires.

Je disais donc, que je ne n'allais pas m'attarder sur mes turpitudes sentimentales aujourd'hui mais raconter les étapes de ma nouvelle vie toute seule. Parce que sache lecteur, que je n'ai jamais vécu seule. J'ai vécu avec mes parents (et petits frères), avec ma colo-copine, avec mon mec et re colo-copine.

Voilà donc, le récit de ma première nuit dans 18m2.

22/07/2009

Première nuit dans mon appartement. Malgré ma grande fatigue, je me suis couché tard. Enfin, au moment d'éteindre la lumière, je me suis demandé à quel point cette nuit allait être éprouvante. C'est la première fois de ma vie que je vis seule. cette pensée amène avec elle un flot d'émotions contradictoires : euphorie, angoisse, confiance en l'avenir, angoisse, espoirs de changements, angoisse...

Pour cette première nuit, la température est élevée. J'ai laissé la fenêtre ouverte. Le rideau turquoise cache le passage entre chez moi et le monde extérieur. De là où je suis allongée, je n'aperçois que de hauts meubles menaçants flanqués de tours de cartons.
J'ai laissé la fenêtre ouverte pour apprivoiser les bruits de ma rue. Il est deux heures du matin.

J'entends d'abord des bruits de l'intérieur. A quelques mètres de moi, derrière ma porte d'entrée, mon voisin rentre chez lui. Je sursaute, mon œil s'ouvre. J'ai cru un instant que quelqu'un entrait chez moi. Je visualise. La porte de mon voisin qui jouxte la mienne. Je vois que la mienne est fermée, que la seule clé est ici, que le verrou est bien bouclé.
Puis viennent les bruits qui semblent venir de l'intérieur mais proviennent en fait du dehors. Expérience confusionnante.

Plus rien ne m'est familier. Des voix dans la rue. J'ai l'impression que ces gens sont tout près de moi. j'habite le quatrième étage et j'ai pourtant la sensation qu'il leur suffirait d'enjamber ma fenêtre pour être à mon chevet.
Des cris, de la musique, des bruits de moteurs, des sirènes de police, quelques rires. Cet endroit est bien aussi bruyant qu'il en a l'air.
Je me dis qu'en théorie toute cette vie qui grouille autour de moi est rassurante. Une autre partie de moi se demande si ça n'est pas plutôt sordide.
Tous ces bruits, tout ce mouvement. Et je suis là, couchée dans le noir.
J'allume la lumière. Je regarde autour de moi et les cris dans la nuit paraissent moins angoissés.

Dans la lumière crue, les murs blancs paraissent encore plus éclatant. La lampe, bleue, froide, fait exploser la couleur du verre posé à ses côtés comme un coquelicot.
Il faut que je me lève. J'observe les objets de mon quotidien devenir des taches de peinture verte, orange, bleue, rouge, violette jetées sur une toile vierge. J'aimerais avoir un appareil phot pour saisir ces associations heureuses. Je déplace des objets, les éclairages, j'imagine des cadrages.

Il est trois heures du matin. J'entends les voix étouffées d'une conversation dans l'appartement d'à côté. Je prends mon carnet pour écrire. Je me sens bien.

lundi 20 juillet 2009

Portrait : Léo

Léo parle portugais.
Il a le crâne rasé et la peau dorée.
Il aime rire et regarder les gens passer.
Il aime les bruits de la rue, les couleurs de la rue, les habitants de sa rue.
Léo est poli avec les gens.
Il écoute quand on lui raconte des histoires.
Léo parle portugais avec une voix grave et des gestes féminins.
Léo m'aime bien et j'aime bien Léo.

vendredi 17 juillet 2009

Ma madeleine empoisonnée

Il y a beaucoup de manières d'aller mal.

Depuis que j'ai quitté mon arrimage à l'Ex-homme-de-ma-vie, j'ai pu ré-expérimenter toutes les variations de la souffrance. De la tristesse au désespoir. Du vague à l'âme à l'angoisse. Du repli sur soi à la profonde détresse. Et certains recoins de la douleur que je ne pensais plus jamais visiter.

Hier soir, alors que j'écoute la pluie tomber dans la cour de mon immeuble, le bruit de l'eau qui coule dans les gouttières m'évoque des pleurs désespérés.
Le bruit de la pluie fait ressurgir à ma mémoire le bruit de mes pleurs convulsifs, de mes cris d'angoisse étouffés dans les draps. 15-11-2008. Une nuit à pleurer. Non pas juste pleurer. Hurler. Hurler silencieusement dans cet appartement qui est devenu ma retraite solitaire.
Il ne s'agit pas de tristesse mais d'une angoisse si forte qu'elle étreint le corps comme l'esprit. L'impression d'être transpercé, vouloir arracher sa peau, cogner sa tête dans le mur pour faire cesser les bruits. L'envie de mourir. Cette impression que l'âme enfle tellement qu'elle va faire exploser le corps. Le souhaiter. Pour qu'enfin cela cesse.
Comme si après des heures passées dans cet état insupportable, mourir était le seul soulagement possible.
Lutter. Lutter contre soi-même.

16-11-2008. Appeler. Appeler plus fort. L'autre partie de soi-même. Celle qui veille. Celle qui aime. Celle a qui il reste un peu d'estime de soi. L'appeler à l'aide pour faire taire cette voix qui dit que ce serait si agréable de se plonger dans l'eau chaude et de faire couler son sang jusqu'à s'endormir calmement.
La nourrir, souffler sur ses braises. La laisser prendre le contrôle. La laisser se moquer de ces fantasmes mélodramatiques. La laisser guider l'enveloppe de chair vibrante, palpitante, vers le bain chaud. Se calmer. Dormir enfin.

Survivre.

Puis aller voir son médecin pour se faire prescrire du Xanax.

vendredi 10 juillet 2009

Portrait : Thomas

Thomas est grand. Sa peau mate, ses cheveux désespérément disciplinés.
Il a une barbe douce.
Thomas est propre et bien habillé.
Il ne dit pas de gros mots. Il a du vocabulaire et il aime lire des livres.
Thomas est un garçon bien élevé.
Il écoute quand on lui parle. Il pose beaucoup de questions.
Thomas aime bien flirter avec les filles.
Il effleure. Il séduit. Il sourit.
Il se tient debout tout près d'elle, leurs corps se frôlent.
Il fait son petit numéro. Il est drôle. Il regarder la fille rire, il s'admire dans ses yeux. Il se sent bien.
Thomas est sûr de lui. Il embrasse la fille.
Thomas ne baise pas, il fait l'amour.
Thomas est un garçon bien, qui fait attention aux autres.
Il ne veut pas faire de peine.
Il dit au revoir et reprend le cours de sa vie.

samedi 4 juillet 2009

Mademoiselle Sarah est une amoureuse.

Je pense à nouveau. Je ressens. Je fantasme. Je rêvasse. J'ai l'impression de respirer à nouveau.

J'ai finalement pris conscience que je m'étais fourvoyée. Que je m'étais abîmée dans un monde de sensations qui ne laissait place à rien d'autre. Du matin au soir. Attendre. Attendre le moment où deux ou trois verres me redonnerons forme humaine et où mon être sera tendu vers le seul et ultime but : baiser.
J'ai baisé. Et j'ai re-baisé. Avec des garçons biens. Avec des amis. Avec des inconnus. Avec des abrutis. A plusieurs.
Avec la vague sensation parfois, le matin, que tout ça était du temps perdu. Que ça ne m'apportais rien. Que c'était pas si bien que ça, que c'était vite fini. Vite oublié. Mais ça ne me rendais même pas triste. Next.

Alors que je croyais vouloir me plonger dans l'expérimentation et les sensations : alcool, drogue, sexe...
Soooo coooooool. Yeaaaaaah ! Bitch !
Je ne voulais finalement que noyer mes émotions. Opération réussie.

Et je suis bien contente de les retrouver finalement. De faire avec. Je m'étais juré de ne jamais être blasée. D'endurer mes sentiments. Je les ai fuis. Je les ai noyés dans l'alcool et dans la baise.

On a les références qu'on peut : j'ai fait comme ABC contre Hercule Poirot. J'ai dissimulé le seul crime qui avait un réel mobile parmi une série de crimes sans motif. Mais le stratagème a été dévoilé. Et le criminel est finalement soulagé.

J'ai dissimulé mon attachement pour l'acteur parmi une série de rencontres sans lendemain. La première fois il m'a demandé : "T'as baisé avec des mecs ?" Quand j'ai répondu, il a fait une petite moue presque jalouse. Et après quelques semaines, il me demandait avec un sourire narquois "Alors t'as baisé avec qui cette semaine ?" Et chaque fois, la liste était plus longue. Histoire de lui prouver que j'étais libre moi aussi. Teeeeeeellement faux.

Parce qu'en fait, je suis de celles... qui tombent amoureuses. Vite.

En deux minutes trente.
J'ai été amoureuse du charmant T. dès qu'il a ouvert la bouche. Je l'ai trouvé magnifique. Drôle, plein d'esprit. Intelligent et beau. Bien élevé. Séducteur et tellement séduisant. Sensuel. Adorable. Plein de classe et de talent. Honnête et prévenant.

En deux jours.
J'ai été amoureuse du garçon intelligent, dès qu'on a fait l'amour. Je l'ai trouvé intelligent, sensible, lucide. Talentueux et tellement excitant. Mon double sexuel. Celui que je n'espérais même pas rencontrer.

En une semaine.
J'ai été amoureuse de l'acteur dans le métro. Quand il s'est levé de la banquette, dans la partie aérienne de la ligne 2, pour photographier les graff sur les immeubles de Barbès. Je l'ai trouvé sexy, à croquer. Bandant, avec son appareil photo énorme. Ses vidéos poétiques. Ses photos magnifiques. Fascinant. Par son mode de vie, sa manière de juxtaposer les relations érotico-amicales, son usage des substances toxiques, de la pornographie, de l'université. Son amour pour l'autre Sarah, celle qui est loin, celle qui est belle, celle qui est talentueuse.

Tous ces garçons m'ont fascinée. Je crois qu'aucun n'est fait pour moi. Que ce sont des relations qui n'auront pu qu'être effleurées. Mais quand même. Je les ai aimés. Je ne vois pas comment dire les choses autrement. J'ai des coups de foudre. Il faut bien que je fasses avec. Et je vais souffrir avec l'acteur comme j'ai souffert avec les autres.

Le charmant T. m'expliquait gentiment qu'il ne fallait pas que je m'attaches. Qu'il ne voulait pas de relation. Je souffrais de le voir me regarder comme un amoureux, comme s'il me trouvait magnifique. Je souffrais qu'il cherche une vierge expérimentée et de passer à ses yeux pour une salope indigne d'être la mère de ses enfants.

Le garçon intelligent mettait en échec toutes mes tentatives pour lui expliquer que oui, je lui serais fidèle (et mon Dieu, je crois que je n'ai jamais été aussi sûre de l'être qu'avec lui). Je souffrais de ces disputes âpres où il me parlait avec un ton cassant et méprisant. Je souffrais de prendre conscience qu'il allait me faire du mal et qu'il fallait que je m'enfuie et de pourtant avoir tellement envie de rester et de me jeter à ses pieds.

L'acteur est tout simplement ailleurs. Il ne veut pas être amoureux. Il est amoureux d'une autre. Il veut préserver son amour pour elle. Platonique donc parfait. Je souffres de ne jamais faire l'amour avec lui. Il baise. Quand j'ai envie de caresser sa peau, d'embrasser chaque partie de son corps. Il me baise avec sa bite. Je souffres de frustration sensuelle.

Ce sont de doux tourments. Des souffrances délectables. Et je peux les gérer. Vivre avec. En prendre soin et les apprécier pour ce qu'elles sont.
Et ceci est la leçon de la lose.

lundi 29 juin 2009

Chastes baisers et shorts de skate

Au bord du canal, l'homme en noir et moi nous tenons debout, à quelques centimètres l'un de l'autre. Nous nous sommes éloignés l'air de rien du groupe d'amis ivres morts. Notre discussion est simplement banale.
Pourtant il m'a suivie quand je me suis écartée, il est là, en face de moi, tout proche. Je recule d'un pas pour m'adosser à l'arbre derrière moi. Il s'approche d'un pas. Dans cet espace intime qui n'existe que dans une soirée bondée ou dans un rapprochement amoureux.

A cet instant, ce qui va arriver ou pas n'a aucune importance.
Je suis juste moi. Sans fard. Sans talons hauts.
En short de skate et baskets à scratch.
Je n'attends rien.

Je sens son parfum. Comme je lui dis qu'il sent bon, il m'invite à m'approcher. J'approche mon visage, tout près de son cou puis recule de quelques centimètres. Il s'approche à son tour. Nos lèvres s'effleurent. Je recule de quelques centimètres. Nos regards se croisent, nos sourires se répondent. Je m'approche, il s'approche. Nos lèvres se touchent. Doucement. Chastement. Délicatement.
Il recule, je m'approche. Encore.
Et nous nous éloignons. Probablement à jamais.

Et ça n'a pas d'importance.

mercredi 24 juin 2009

Bien, bien, bien, bien

En plus, j'ai plein de projets. Cette semaine je vais surement faire des photocopies. Pour mon dossier. Réunir les papiers, pour trouver un appart. Après, si j'ai le temps je chercherais, même. J'ai plein de trucs à faire, entre 14h et 18h. Sauf mercredi où il faut que j'aille chez l'esthéticienne, ça va occuper l'après-midi. Quand y'a rien a la télé, je trouve même le temps de passer des coups de fil avant qu'arrive l'heure de l'apéritif. "Ouais, P. tu sors ce soir ?" Ouais, j'ai plein d'amis aussi, j'avais oublié.

mardi 23 juin 2009

Je vais bien, je vais très bien.

Pourquoi cette infirmière se permet-elle de supposer que je suis dans une "grande détresse" ? N'importe quoi. J'ai la gueule de bois mais ça va. Je suis juste un peu fatiguée parce que c'est la quatrième d'affilée, n'importe qui serait dans le même état. Alors enfonce ta saleté d'aiguille et qu'on en finisse avec ce dépistage V.I.H. de mes deux !
Pourquoi est-ce que L. me demande si maintenant je vais arrêter les frais ? Arrêter quoi ? Je mets des capotes tout le temps depuis des semaines ! Et pourquoi S. me dit-il que si je ne change pas de mode de vie, aucun garçon ne pourra s'engager avec moi parce que je le ferais flipper ? Mes potes sont vraiment des machos attardés. Le mec qui pourrait pas s'engager avec moi juste parce que je couche avec la moitié des garçons que je croise ne mérite pas mon attention... Je suis exigeante comme fille moi !
"Mais oui ça va Chouchouuuuu ! Et toiiiii ?!" C'est marrant tout le monde croit qu'y a un truc qui va pas. Est-ce que c'est depuis que je parle d'essayer des drogues de synthèse que P. se permet de s'inquiéter pour moi ? Sérieusement, je suis plus une adolescente, je sais ce que je fais.
Non K., je ne suis pas dans une "profonde souffrance", à quoi tu vois ça ?! What the fuck ?! Je souris tout le temps, après la première pinte.
Laissez-moi tranquille. Entre 4h du matin et 12h.

samedi 20 juin 2009

Soumise

Quand j'étais enfant, la rencontre avec l'éducation nationale a été une révélation. Un monde parfait. Avec des règles simples à respecter. Et la maîtresse. La maîtresse qui te félicite quand tu travailles bien. Je me suis jetée dans les bras de l'éducation nationale, je me suis jetée à genou devant la maîtresse. Emplie du profond désir de me conformer au modèle. Être l'élève modèle. Devenir son objet sans défaut, obéir à ses ordres, me soumettre à sa volonté. Fière d'être conforme. Un objectif simple, facile à atteindre et avec une récompense à la clé : être félicitée. Reconnue. Avoir ma place.

Quand j'ai rencontré le Garçon intelligent, je me suis retenue fort, fort, fort. Je me suis retenue de me jeter à ses pieds et de le supplier de faire de moi sa chose. Oui j'aurais rêvé d'être sa muse, le nourrir, le caresser, le sucer sur commande. Tout comme lui essayait de ne pas être dominateur dans ses relations, j'essayais de ne pas être soumise. Mais oui, quand je descendais à l'épicerie à 2h du matin pour acheter des Granolas et du Pago Cocktail Tropical, je souriais. J'étais fort aise. Attirée par la vie simple. Oublier ses propres désirs confus et complexes et se consacrer à ceux d'un autre. Si confortable.

vendredi 19 juin 2009

Smack my bitch up

Rétrospective.

Quand j'avais 20 ans, j'ai quitté mon copain. On était ensemble depuis un an et demi, on allait prendre un appartement et j'ai réalisé qu'il fallait arrêter là la comédie. Non je ne l'aimais pas. J'ai essayé de lui dire que j'avais besoin de prendre de la distance pour réfléchir. Il a dit "Comment ça ? Tu restes ou tu pars." Je suis partie. Ça lui est tombé dessus comme ça. Tous nos projets réduits à néant. Ce soit-disant amour partagé, rien. Il avait le cœur brisé, je me sentais affreusement coupable. On a fait l'amour toute la nuit en pleurant.
Et puis bien sûr, comme c'est difficile de rompre en une seule fois une longue histoire, on s'est revu. Je suis allée le voir chez ses parents en banlieue. J'étais coincée dans cette maison loin de toute civilisation. Mal à l'aise. Me rendant compte que tout ça était une erreur stupide. Il m'en voulait.
Il m'a baisée. Il était bouleversé par ce qu'il faisait, presque les larmes aux yeux mais il m'a baisée, pour me faire mal. Et je l'ai laissé faire.
Je trouvais ça vaguement excitant. C'était le fantasme incarné dans la vie. Il voulait vraiment me faire mal, il voulait vraiment me punir. Je pensais vraiment que je méritais d'être punie. Oui je m'en voulais, de lui avoir fait croire à tout ça alors que dans le fond, je savais que ça se terminerais ainsi.
Cette après-midi là, il m'a traitée comme une bitch. Il m'en voulait, il s'est servi du sexe pour se venger. J'arrivais pas à lui en vouloir.

The point

Depuis, plusieurs amis m'ont parlé de leurs bitches. La bitch, c'est l'ex pour qui tu n'as plus de sentiment et qui revient vers toi. C'est la fille un peu conne et salope qui te drague ostensiblement depuis des semaines. Garçon, tu finis par te dire "Ah tu veux baiser ? Bah je vais te baiser moi !"
Et tu la baises, froidement, sans caresse, sans baisers, sans émotion. Tu la baises, et tu la jettes. C'était bien ? Non.
Alors je me suis longtemps demandé pourquoi. Pourquoi baiser avec une fille qui ne t'attire pas et pour qui tu n'as que mépris ?
Hé bien voilà. Y'a cette fille qui te plaît, mais que tu peux pas avoir. Y'a cette fille qui rappelle pas ou qu'est pas libre... Bref, c'est la lose de l'amour, et du coup, c'est aussi la lose du sexe. Et ça commence à te courir. Tu finis par avoir juste envie de soulager tes bas instincts et tu trouves ça méprisable. Et elle est là. Celle que tu n'aimes pas. Elle arrête pas de te tourner autour et plus elle te drague, plus tu la méprises, elle. Et comme tu la méprises elle, tu te méprises moins, toi. Alors tu finis par la baiser, histoire de te prouver une bonne fois pour toute ta supériorité. Ca va mieux ? En quelques sortes, oui.

J'ai encore reçu un SMS de l'anglais mardi. J'ai pas répondu.
Et y'a ce garçon que j'aime bien mais qu'est jamais libre. Y'a celui qu'était dans mon lit, qui m'a demandé mon numéro mais qui répond pas. Y'a celui que je cherche et que je trouve pas. Et pendant ce temps-là... Je suis une fille avec des bas instincts à satisfaire moi aussi.

Et j'ai envie de l'appeler pour lui dire : "Tu veux être ma bitch ? Bah, tu vas être ma bitch."

lundi 15 juin 2009

J'aime bien les garçons.

J'aime les garçons qui pensent pas que tous les autres sont des connards lubriques qui pensent qu'à sauter leur copine. J'aime les garçons un peu lubriques qui peuvent avoir une discussion intellectuelle ou sentimentale même après la levrette. J'aime les garçons qui pensent que leur copine est une grosse cochonne et que c'est même pour ça qu'elle est cool. J'aime les garçons qui peuvent te baiser comme une chienne et te respecter quand même.

J'aime les garçons qui s'en foutent des bagnoles et du foot même si des fois, ils aiment bien quand même aller siroter des pintes au pub devant la finale du mondial de la cup de la ligue. J'aime les garçons qui quand ils perdent un bouton de leur chemise, vont acheter du fil et une aiguille et tentent leur chance en couture même s'ils ont un peu honte du résultat. Pis j'aime bien aussi quand ils font semblant d'être génétiquement incapable de repasser leurs chemises pour que tu le fasses à leur place et qu'ils croient pas vraiment que ça va marcher.

J'aime les garçons qui préfèrent se branler devant des photos de Terry Richardson plutôt que devant des poufs siliconées sur Youporn. Et en général, j'aime bien les garçons qui au lieu de cliquer vite-vite-vite sur l'onglet d'à côté te disent, hé viens voir cette vidéo ils font des trucs comme t'aime bien, quand tu les surprends devant le sus-mentionné Youporn. Moi, j'aime les garçons qui assument leur branlette, et la mienne par la même occasion !

J'aime les garçons qui peuvent se faire des câlins sans avoir besoin d'ironiser sur leur soit-disant homosexualité latente. J'aime les garçons qui ne répondent pas "ché pas moi chuis un mec" quand tu leur demandes s'ils ne trouvent pas qu'il est mignon, le type, là-bas. J'aime les garçons qui serrent pas les fesses quand ils portent une chemise rose. J'aime les garçons qui assument leur hétérosexualité.

J'aime les garçons qui pensent pas qu'il y'a qu'aux filles qu'on peut raconter quand on souffre dans son petit cœur.
J'aime les garçons qui savent apprécier les performances sexuelles des filles.
J'aime les garçons qui te font la cuisine pour te faire plaisir.
J'aime les garçons qui font le ménage de fond en comble dans ton appart pour que tu kiffes quand tu rentres de vacances.
J'aime les garçons qui couchent le premier soir et qui rappellent après.
J'aime les garçons qu'ont pas honte d'être des garçons.

Moi, j'aime bien les garçons comme ça et ça tombe bien parce que j'en connais plein.

samedi 13 juin 2009

Mademoiselle Sarah est la reine la drague

Pardonne-moi lecteur car j'ai pêché. Depuis quelques semaines, plus de lose de la drague.
J'ai honte mais je deviens très bonne à ce jeu-là.

D'abord, je dois commencer par dire que quand je sors, j'ai toujours un objectif de drague. Pour moi, impossible d'aller à une soirée ou de sortir dans un bar sans mon radar à mecs en mode auto-scan. Je sais pas, c'est mon sport à moi. A force, ça devient vraiment un réflexe, je suis en pilote automatique. Voilà pourquoi quand je suis en couple, je m'emmerde dans les soirées...

Bref.

Mardi, soirée avec l'acteur. Super mortel.
Mercredi, diner pourri avec le kro-mignon.
Jeudi, qu'est-ce que j'ai fait jeudi ?
Vendredi, picole au QG. The point.

Pourquoi je suis devenue bonne en drague ?

C'est parce que mon auto-scan est un logiciel intelligent, avec l'expérience, il devient plus efficace et plus sélectif.

Comment fonctionne l'auto-scan (et Grenoblois, tu devrais en prendre de la graine) ?

- Il repère TOUS les mecs mignons (ça c'est le point faible du logiciel, il laisse de côté les pas mignons alors que les pas mignons peuvent parfois être des perles)
Ensuite vient la phase de sélection. L'auto-scan élimine :
- Ceux qui sont avec une fille
- Ceux qui ont visiblement pas envie d'être dérangés par l'autre sexe parce que c'est leur soirée mecs
- Ceux qui aiment pas draguer
- Et enfin, ceux qui ont pas l'air très éveillé

Là, généralement, dans un bar de petite taille comme le QG, il en reste entre 0 et 3.

Et c'est là qu'intervient la deuxième modification notable de mon comportement : je fais davantage attention à ma consommation d'alcool. Ce qui m'évite dorénavant de me caricaturer en titubant sur mes talons aiguilles jusqu'à un garçon pour lui tomber dessus (au sens propre généralement, rapport à trop d'alcool + talons hauts) en susurrant "T'sais qu't'es kro mignon toi ?" + sourire niais (pasque ça, nan ça marche pas, enfin sauf avec les nazes qui cherchent des proies trop alcoolisées pour être regardantes...)

Hier soir donc, travaux pratiques. Après une soirée au QG, pas très productive sur le plan de la drague, on me traîne dans un pub. Franchement j'ai pas trop envie. Je me vois plutôt rentrer à la maison pour zapper sur les programmes de la nuit en mangeant des nouilles chinoises...
Mais bon, allez lecteur je vais avouer un truc dont je suis pas très fière... Je préfère danser sur Britney Spears que sur la techno minimale. C'est pas hype mais c'est comme ça. Ce qui fait que dans le pub, je kiffe la vibe. Je bouge grave mon booty.

Y'a quelques gars qui me draguent et que j'envoie chier.
Et comme l'auto-scan est toujours en route, je repère un garçon mignon qu'a pas l'air d'un gros lourd. Comme quoi que mon auto-scan est super performant. Parce que repérer un mec mignon, pas con et pas lourd dans ce pub ben... c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin.

A peine repéré, il sort fumer une clope et je le suis illico. On discute, le feeling est ok. On rentre... Je m'arrange pour aller commander un verre pas trop loin de lui... Hop, hop, il m'offre un shot. WIN !
Bon bah... même pas la peine de raconter la suite. Après ça coule de source...

La Secla moi je dis !

mardi 9 juin 2009

Séance

- Mais pourquoi est-ce qu'à chaque fois que je rencontre un garçon il faut absolument que ce soit le bon ?
- Bonne question !

Fin de la séance.

- Pourquoi est-ce qu'à chaque fois que vous rencontrez un garçon, il faut que ce soit le bon ?

Bin, je m'en vais méditer ça dans l'ascenseur.

lundi 8 juin 2009

Européennes et gueule de bois

Bon bah chuis pas allée voter.
Et j'ai même pas de bonne raison. Sauf que j'avais une gueule de bois comme ace !
J'avais toujours considéré que voter c'était vachement important. Rapport à l'exercice de la démocratie pour laquelle nos aïeux se sont battus et tout ça.
Pis là, ben j'ai fait le mouton.
Les élections européennes, tout le monde s'en fout. Ça c'est un fait. Ben du coup, je m'en foutais aussi. Je sais même pas qui se présentait. Enfin j'ai bien vu la gueule de Francis Lalanne sur des affiches mais ça m'a pas décidée...
Donc, ben le flemme.
Couchée à 5h du mat' avec 2g dans le sang, j'ai trouvé le moyen de tomber du lit à 9h30 pour aller acheter du Yop à l'épicerie mais j'ai pas trouvé le courage d'aller voter alors que le bureau est à environ 25 mètres de chez moi. Shame.

Bon mais faut dire que j'avais des soucis aussi.
Être nymphomane c'est marrant mais ça demande de l'organisation (et la santé!).

D'abord, l'Acteur. J'avais envie de le voir samedi soir mais il était pas libre. Problème : je l'aime bien. Sans déconner. Ça craint du boudin. Du coup, je me suis dit qu'il fallait draguer des garçons. Si, si, y'a une logique la-dessous.

L'Anglais (j'ai pas encore parlé de lui sur ce blog, pourtant la manière dont je l'ai rencontré était une sacrée lose). L'Anglais donc, m'a textoisé tout le week-end. Jeudi, vendredi, samedi et même dimanche. Même que samedi, il m'a proposé de le retrouver au sauna (???!! je croyais que les saunas c'était que pour les PD !)

Et donc, quand on est sorti samedi soir, j'avais décidé de draguer. Rapport au fait qu'avec l'Acteur, on est pas un couple et tout ça, donc faut pas que je m'attache.
Donc arrivée au bar, déjà je tenais debout qu'à moitié (on avait commencé la soirée à la maison...). Je m'entraîne, je souris aux garçons (trop de garçons dans ce bar, et des vachement mignons en plus !). Et là, je croise un kro-mignon qui me sourit pareil (je sais pas si lui aussi c'est parce qu'il avait trop picolé). Bref. On discute 5 minutes mais je dois partir. Fuck. Du coup, ben, on s'échange nos numéros de portables, pis ben... Je lui roule une pelle. Wouh ! Ben ça c'est du rendement...

Bon ensuite, en boîte (oui je suis allée en boîte et maintenant je sais ce que c'est la techno minimale !), y'a une copine qui roule des pelles à un mec. "Roule-lui une pelle" qu'elle me dit. Bon, ben... Bien obligée hein. Pis je me casse.

Sur le chemin de la maison. Il pleut, y'a pas de taxi. Je rencontre un gars tout sympa. On discute. Je l'ai pas dragué hein ! Je rentre.

Bref, dimanche, je crois que j'ai bien démontré que j'avais trop de soucis pour aller voter !

Dimanche donc, et c'est la leçon de la lose,

J'ai encore reçu un texto de l'Anglais et je peux pas m'empêcher de lui laisser une ouverture, alors que dans le fond, je sais que je coucherais plus avec lui. Et ça, c'est pas bien. Ceci dit, je ne comprends pas comment un garçon aussi sexy ne se trouve pas d'autres copines pour jouer avec lui !
J'ai textoisé avec le kro-mignon et on devait aller boire un verre mais finalement je lui ai posé un lapin pasque j'étais trop crevée. Et ça c'est nul pasque après, ça se trouve, ben ça sera mort. Vu qu'on a parlé que 5 minutes, fallait qu'on se revoie vite sinon on va même plus se rappeler de nos têtes respectives.
Et enfin, j'ai pris douloureusement conscience du fait que dans le fond, j'étais une fausse nymphomane et une vraie monogame. Et ça! Ben...
Ben je crois qu'en fait c'est pas si grave.

Bon mais ça c'est dans le fond hein... Parce que, en surface, je pense bien continuer à rouler des pelles aux garçons mignons dans les bars...

vendredi 5 juin 2009

To lose : Perdre

Je perds mes affaires.

Au mois de mai, j'ai perdu deux fois mon pass navigo.
L'angoisse. Est-ce que je dois le refaire tout de suite ? Ca coûte cher les tickets de métro (je rigole pas hein ? 1,60€, c'est carrément du vol !). Alors j'attends un peu ? Il va réapparaître ? Qu'est-ce que je fais ? jusqu'à quand j'attends ?

Quand j'avais un petit ami, je lui demandais son avis. L'ex-homme-de-ma-vie trouvait toujours les procédures adéquates pour ce genre de situations. Et puis il m'aidait à chercher. Tout seul, on oublie toujours des endroits. Lui, des fois, il retrouvait mes affaires.

Là, je suis toute seule avec cette angoissante question : "Dois-je refaire mon pass ?"
Faire le tour des amis : "T'aurais pas trouvé mon pass navigo par hasard ?",
Faire le tour des bars : "J'étais ici hier soir et j'ai perdu mon pass navigo, vous l'auriez pas trouvé ?"
Non, non, non. Alors je l'ai fait refaire. Puis j'ai retrouvé l'ancien. Puis j'ai reperdu le nouveau. Et rebelote.

Comme je me sens seule avec mes petites contrariétés. Aucun de mes amis ne veut me dire ce que je dois faire. Soit-disant que je serais une adulte responsable, capable de gérer ces petits désagréments de la vie quotidienne. Bullshit.

Hier, j'ai perdu des papiers importants. Certificat de travail, fiche de paie, feuille Assédics et 13 tickets resto. Comment est-ce possible ? Des papiers importants. Et dont j'ai besoin de façon urgente. Comment je vais faire sans mes tickets resto ? Et les Assédics vont pas me payer si je leur envoie pas les papiers. Déjà la CAF me réclame des sous... Qu'est-ce que je vais faire ?

Je suis presque sûre de les avoir laissés chez moi. Mais je suis toute seule chez moi. Personne pour chercher avec moi. Je ne sais pas trouver les cachettes secrètes où vont se planquer les papiers perdus.

Je me sens toute seule et perdue. Debout au milieu de la pièce que j'ai fouillée vingt fois. Désemparée. J'aimerais que quelqu'un soit là. Pose la main sur mon épaule. Me dise des paroles rassurantes et me suggère quoi faire.

Mais je suis là, debout au milieu de la pièce et toute seule.

jeudi 4 juin 2009

Belle journée

J'aime ces journées.
Ces journées où on se réveille dans des bras accueillants. Où on se quitte en souriant.
Merci à la RATP pour cette panne bienvenue. Sortir. Remonter vers la lumière.
Flâner dans les rues baignées de soleil, sans but. Marcher lentement. Prendre le premier bus qui passe. Choisir un joli parc et laisser ses pensées s'aérer.
Je regarde le bassin, les nénuphars et les wagons de marchandise. Tout est beau.
Mes yeux s'attardent sur les détails, j'entends les jeux des enfants, les consignes des parents, l'odeur de l'été qui s'installe enfin.
Mon corps est encore imprégné du corps d'un autre.
Mon souvenir est plein de la douceur de sa peau, du son de sa voix, de la chaleur de ses gestes.
Apprécier son absence. Non, ne pas réfléchir, juste sentir.

lundi 1 juin 2009

Mélange : (Chimie) Association de plusieurs corps, sans réaction chimique.

La dernière fois que j'ai été célibataire, j'étais jeune et je croyais qu'il y avait deux sortes de relations :

1- La relation amoureuse où t'es vraiment amoureux
2- La relation amoureuse où t'es pas vraiment amoureux

Dans le cas numéro 1, tu filais le parfait amour, faisais des plans pour l'avenir et finissais par : acheter un appart à deux, adopter un chat, préparer ta descendance...
Dans le cas numéro 2, tu profitais de la vie, passais de bons moments, jusqu'à ce que tu tombes sur un candidat potentiel pour le cas numéro 1.

Tout était simple. On avait tous un cœur tout neuf et une sexualité pas encore trop perverse à explorer.
Ça, c'était quand j'avais 20 ans. Sans déconner, apparemment ça fait un bail.

Alors maintenant sérieusement, je suis désorientée.
J'ai l'impression d'avoir passé six ans au carmel et de débarquer, toute naïve, dans un monde mutant où entre le one-shot en boîte de nuit et le couple rangé : tous les mélanges sont possibles.

Amalgames de sentiments, de passion, de complicité et de sexe. J'ai essayé un tas de cocktails : certains donnent la nausée.

Mon cœur s'est exposé à des variétés infinies de souffrance.
J'ai mal, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie. Même pas mal.

Bilan de huit mois de lose célibat à Paris.

J'ai réussi à :

Devenir obsédée d'un type que je connaissais à peine, juste parce qu'il voulait pas coucher avec moi (mais pourquoiiiiiiii ?????)
Bilan : deux semaines sans pouvoir bosser, penser, manger.

Ne pas sortir avec avec le mec avec qui je sortais.
Bilan : engueulades passionnées, incommunication, incompréhension, haine, bouderie, rupture, pardon, retrouvailles, amitié, câlins.

Me torturer pour un one-shot. Mais pourquoi il rappelle pas ???!!!
Bilan : Ah oui, c'est parce que je lui ai pas donné mon numéro...

Faire d'un mec dont j'étais amoureuse un plan cul.
Bilan : Même pas mal !

Dormir (juste dormir!) avec un PCR*.
Bilan : Mais qu'est-ce que je fous là ?

Ne pas réussir à me faire sauter par un queutard. "Non mais toi t'es pas une fille qu'on baise, t'es une fille dont on tombe amoureux."
Bilan : Ah bon.

Mademoiselle Sarah enlève parfois sa culotte, jamais ses sentiments.

* Plan Cul Régulier

vendredi 29 mai 2009

Mais t'es juste hystérique !

Paraît que les hystériques admirent les narcissiques. Ils les font bander paraît.
Mais paraît que ça marche pas parce qu'elle se sentent écrasées.
Paraît que les hystériques vivent bien avec les obsessionnels. Ils sont rassurants.
Mais ils sont moins bandants.

Moi je dis ça, je dis rien.

Leçon de la lose

Dans la vie faut faire des compromis. Paraît.

Mademoiselle Sarah cherche un obsessionnel un peu narcissique. Ou pas.

jeudi 28 mai 2009

Work in progress : no lose, no love

Quelques mails sur Adopte, quelques heures plus tard, premier rendez-vous.

Je l'invite à faire la queue avec moi à la boutique Navigo, Gare du Nord. Parce que c'est son quartier.
On est comme des potes. Il pose sa main sur mon bras.
Le garçon est tactile, j'aime.
On plaisante. On agace l'employée parce qu'on parle trop fort.
Une heure.
Les rendez-vous d'une heure, j'aime bien. On voit si le feeling passe et on n'a pas le temps de s'ennuyer.
On se revoit ? Oui !

Deuxième rendez-vous.
Discussion passionnée avec le vendeur de vin. On monte l'escalier de service. Ambiance. Peinture écaillée, l'escalier va s'écrouler sous nos pieds. J'aime. Il habite une petite chambre au dernier étage. La voisine est bavarde. Le garçon est tactile et poli.

Sur son toît on boit du vin d'alsace. La musique passe par le vélux. Discussions, plaisanteries, taquineries... Il me parle de beaucoup de filles. C'est cool. Le garçon est tactile, poli et pas monogame. J'aime.

Il fait frais. Le ciel est gris. Très gris. Mais il ne pleut pas. Je regarde autour de moi. Les fenêtres des voisins, le sacré-coeur, la tour Montparnasse, Beaubourg. C'est très romantique et ça a la légèreté d'une rencontre sans lendemain. J'aime, j'aime, j'aime.
Je frissonne. Il m'attrape par la taille et m'embrasse sur la joue avec un grand sourire. J'aime, j'aime.

Trop froid. Rentrons.

J'avais décidé que je couchais pas ce soir. Parce que je suis un peu lente comme fille parfois. J'ai laissé mes jambes piquantes, le maillot pas fait. J'ai dit à ma copine que je la rejoignais dans la soirée. Je me dis qu'il va falloir que je négocie mon départ.

On s'embrasse. Tiens, j'aurais pas cru qu'il embrassait comme ça.
On est tous les deux vaguement gênés, vaguement excités, vaguement séduits. J'aime bien, j'aime bien.

La discussion s'oriente explicitement sexe : pratiques borderline, porno, nos expériences, techniques de drague, éthique et sexualité, culture et sexualité.
Le garçon est tactile, poli, pas monogame et sexuellement très open...

Je lui dit que non, là je le sens pas, je réfléchis trop. J'arrive pas à me laisser aller. Mais serais vraiment ravie de continuer plus tard. Pas de problème bien sûr. Il essaie de me faire changer d'avis bien sûr. La fille se laisse convaincre. Le garçon est tactile, poli, pas monogame et convaincant avec ses doigts.

Baise et re-baise. Le garçon est poli et baise comme un acteur porno. Intéressant.
Il veut que je dorme avec lui. On dort bien avec lui.
Baise et re-baise.

Les garçons open se sentent bien avec Mademoiselle Sarah. Ils ont l'impression qu'ils peuvent tout lui demander. Ils ont raison.

Maté, cigarette.
A bientôt ? A bientôt.

Pas de leçon de la lose today : Mademoiselle Sarah a gravement assuré !

mercredi 27 mai 2009

Bénéficiaire : Mademoiselle Sarah

Je lui ai parlé de mon blog. Comme ça, en passant.
En passant, comme ça, je lui ai dit que j’avais embrassé une fille.

Quand on était ensemble, je disais beaucoup de choses. Comme ça. En passant.
Que oui, j’avais flirté avec un garçon mais c’était juste pour jouer. Rien de grave.
Oui j’ai embrassé ce type mais c’était pour un pari.
Comme ça.
Qu’est-ce qu’il était jaloux mon amoureux. Comprends pas.

Pour quoi faire ?
Pour faire comme si c’était pas grave ? Comme si je me sentais pas coupable ? Comme si j’avais jamais envie d’aller avec d’autres garçons. Comme si c’était pas tromper.

Mon amoureux. Il est toujours amoureux. Et moi, je continue à lui dire des trucs comme ça. En passant.

Emetteur : L’ex-amour-de-ma-vie

J'ai pensé à tout ça en encaissant son chèque ce matin.

lundi 25 mai 2009

Séance

- Tous les trucs que j'ai aimé faire étant petite, je les ai abandonnés. Je dessinais quand j'étais gamine. On me faisait des compliments sur mes dessins
- Qui ?
- Mon père, mes co
- Voilà.

Fin de la séance.

Mademoiselle Sarah est la honte de la drague

Pardonne-moi Seigneur parce que j'ai pêché. Encore.
Samedi soir j'ai trop bu. Beurk. Trop d'euphorie tue l'euphorie.
Encore une fois, j'ai pas réussi à traîner ma copine en boîte.
On a encore fini à notre QG.
J'ai encore trébuché dans la drague.
J'avais trop bu pour faire la fille douce. J'ai essayé quand même. Je l'ai regardé.
Il m'a rendu mon regard. Au lieu de faire un léger sourire et de baisser les yeux, j'ai laissé mon sourire grandir et devenir démesuré. Je me suis tournée vers ma copine, hystérique comme une collégienne : "Il m'a regardée!"
Nouvel échange de regards. Un peu plus maîtrisé.
Le bar fermait. Je voulais trouver le moyen de l'emmener boire un verre.
Je voulais lui parler. Savoir comment il s'appelait. Le revoir.
Alors je me suis lancée vers lui. Je devais lui plaire. Il avait l'air de m'attendre.
J'ai parlé. Parlé. Surexcitée. Il avait l'air d'hésiter. J'ai insisté, insisté. Il m'a dit qu'il rentrait, qu'il travaillait demain, que son copain l'attendait, qu'on se reverrait.
Il est parti.

Comment j'ai transformé une ouverture en cratère fumant.

Mademoiselle Sarah est trop fatiguée d'elle-même pour tirer une leçon de cette lose.

mercredi 20 mai 2009

Mon premier petit ami : lose et domination

J'en avais marre des plans culs.

Huit mois que j'étais célibataire, j'avais envie de vivre autre chose. J'étais tombée amoureuse du charmant T. mais ce n'était pas réciproque. Alors j'avais juste fermé ma gueule et je m'étais éclipsée.

Et finalement ça m'avait donné envie d'avoir un petit ami. Sauf que j'avais oublié qui j'étais. Une fille qui cherche des mecs bien. Et une fille qui tombe amoureuse. J'ai rencontré le garçon intelligent sur Adopte un Mec.

Après notre première rencontre. Je savais déjà qu'il dominait la situation. Bien plus que le charmant T. Mais je ne savais pas s'il pouvait me plaire, physiquement. Et puis plus tard, on a fait l'amour. C'était merveilleux. J'ai découvert des sensations que je n'avais jamais éprouvé. Car je suis une loseuse du sexe.

Et oui le sexe c'est fondamental. Je crois que c'est à ce moment que les choses se sont jouées. Je savais que j'allais tomber amoureuse si ce n'était déjà fait. Sauf que le garçon intelligent dominait. Il dominait la situation, il dominait notre relation, il dominait intellectuellement. Et ce n'est pas ce genre de relation que je cherche.

C'était pas de sa faute. C'était de la faute de nous deux. Et tout ça était déjà joué quand on est sorti du bar d'Amélie Poulain après notre premier rendez-vous.

Il était trop génial mais... oui, trop. Si bien que je me sentais petite. On ne peut pas construire une relation équilibrée sur une telle base. C'est dommage, dommage, dommage... Ce n'est pas de ma faute, c'est de la faute de nous deux. On ne pouvait pas s'entendre.

Leçon de la lose

J'ai un problème avec la domination. Ce que je cherchais, ce qui m'a rendue vraiment dingue de lui, c'est le fait qu'il ne me dominait pas seulement au pieu. C'est ça qui rendait le sexe aussi intense pour moi, quand il me disait "Tu es à moi", je vibrais dans mon corps, dans mon sexe, dans mon coeur...
Mais je ne peux pas être heureuse dans une relation où je suis dominée. Et lui non plus d'ailleurs.

Paradoxe insoluble ?

Mademoiselle Sarah est perplexe.

PS : Il y a mille façons de raconter une même histoire, certaines sont plus jolies que d'autres...

samedi 2 mai 2009

L'exception culturelle française : lose et substances toxiques

Il est quatre heures du matin, après 4 bières, 3 rhums, 8 verres de vins et 5 joints... DameSolN et Mademoiselle Sarah sont d'humeur pour des discussions de fond. Thème du jour : gastronomie et défense de l'exception culturelle française.

A cette heure-ci, la fringale post biture favorise grandement l'orientation des discussions sur ce type de sujet. Synthèse du débat qui durera une bonne demi-heure :

DS : J'aime tous les fromages.
MS : Nan... Y'a bien des fromages qu'on aime pas...
DS : Nan moi je les aime tous.
MS : Avant y'avait des fromages que j'aimais pas. Genre le roquefort... Mais maintenant, t'as raison, j'crois que j'les aime tous. Ouais t'as trop raison ! Genre tous les fromages forts : genre le roquefort, le camembert, le maroilles... Et même ceux qu'ont pas de goût. Le babybell, la vache-qui-rit... Tous.
DS : Mais ouais ! Tous !
MS : Grave. Tous.
DS : Les américains, eux, ils pasteurisent tous les fromages. Ils font même du roquefort pasteurisé !
MS : Ah ouais n'importe quoi ! Y sont cons les américains.
DS : Grave.
MS : Grave.

Leçon de la lose

Picoler n'est pas une activité constructive.

Mademoiselle Sarah prend conscience de certaines choses.

dimanche 26 avril 2009

J'ai rencontré un garçon

Je lui ai parlé une heure et je me suis rendue compte que :

- je perdais mes moyens devant un garçon intelligent : qu'est-ce qu'il pourrait bien me trouver, je suis tellement inintéressante ?
- je n'assumais pas, je ne m'autorisais pas à : jouer de la guitare, chanter, écrire, travailler
- je trouve bien plus facile de coucher avec des inconnus que de jouer au jeu de la séduction : nécessite un minimum d'aplomb et de confiance en soi

C'est rafraichissant de rencontrer un garçon qui vous donne l'impression qu'il peut influencer votre vie.

Merci aussi au charmant T.

Mademoiselle Sarah est en pleine introspection.

CDD, temps partiel, rémunération motivante

Poste de Petit Ami

- CDD 3 mois renouvelable, possible évolution en CDI

Profil recherché :

- BAC + 5 ou plus (Ingénieur, médecin, avocat, chercheur...)
- Une activité annexe de musicien, geek ou sport violent serait un plus
- Bagage culturel et humour minimum exigés

Vous évoluerez dans une relation instable mais à fort potentiel de développement et devrez vous montrer sécurisant sans être intrusif. Vos principaux atouts sont votre virilité, votre charme et votre sensibilité.

Conditions de travail :

- Période d'essai : un mois renouvelable une fois durant laquelle chaque partie pourra être infidèle et mettre un terme au contrat sans avoir à s'en justifier (mais en restant correct)
- Temps partiel pouvant évoluer vers un temps complet
- Importants avantages en nature


Ambigus du sentiment s'abstenir (= "le gars qui sait pas c'qu'y veut")

Mademoiselle Sarah est en voie de rationalisation.