vendredi 29 janvier 2010

Djayson et Brenda : Drame sentimental

Djayson levait les yeux au ciel pour la troisième fois de la soirée. Brenda venait de remettre ça. Après avoir menacé en vain de mettre fin à ses jours en avalant la boîte d'Advil, voilà maintenant qu'elle attrapait le couteau à beurre et le brandissait dans sa direction. Malheureusement sans grande conviction. 

Exaspérée par son air blasé, elle tentait de le faire réagir en prétendant vouloir le tuer.
"Si tu ne peux pas m'aimer, je préfère te voir crever !" 

Pathétique tentation mélodramatique, pour Djayson, affichant ostensiblement sa narquoiserie, tout ceci était une comédie ridicule. 
Brenda, acculée par l'absence de réaction de son particulier partenaire, contrainte à l'abdication, jeta le couteau à beurre et se replia derrière la table en formica. 
Elle aurait voulu pleurer, histoire de marquer le coup mais ça ne venait pas. Ultime ressource, elle se mit à bouder.

De son côté, Djayson, qui ne voyait vraiment pas ce qui valait la peine de jouer une telle scène du 2, continuait de maquiller son visage d'une implacable impassibilité. Il avait pourtant vendu la Ferrari, n'était-ce pas une assez grande preuve d'attachement ? Pourquoi tout ce branle-bas de combat ? Juste pour un "je t'aime". Son incompréhension était totale et en passe de virer au mépris.

Brenda aurait donné ses plus belles robes à strass pour être un peu plus folle. Capable, au moins, de casser le cendrier en cristal. Ou peut-être, de crier un peu plus fort, d'arracher ses vêtements, de griffer son visage, de se jeter sous un train. N'importe quoi qui aurait pu faire comprendre à Djayson la profondeur de son désarroi. Au lieu de ça, elle avait lâché le couteau à beurre et, d'avoir abandonné si vite son entreprise destructrice, n'en devenait aux yeux de Djayson que plus pathétique et méprisable.

De rage, elle sortit de la cuisine, en fermant soigneusement la porte derrière elle. 

dimanche 24 janvier 2010

Tu voulais voir ma tête ?

Tu vas enfin pouvoir assouvir ta curiosité. Nan j'déconne.

Melle Jones, exploratrice renommée de la Jungle 2.0, m'a fait le plaisir de peindre mon portrait. Aucun détail n'a été oublié : de mes chaussures dorées-adorées à ma croupe généreuse, en passant par mon opulente poitrine et ma passion freudienne (une erreur s'est glissée dans ce portrait...).




Je la remercie chaleureusement et vous invite à aller faire un tour sur son blog : L'observation-participante si vous ne l'avez pas encore fait. Vous trouverez également une petite interview d'elle sur Blogexperience, dont je vous recommande également la fréquentation.

Bon dimanche.

lundi 18 janvier 2010

Interlude

Tu dis que tu aimes la pluie
Mais tu fermes la fenêtre
Tu dis que tu aimes les poissons
Tu les pêches et tu les manges
Tu dis que tu aimes les fleurs
Mais tu leur coupes la queue

Alors, quand tu dis que tu m'aimes
J'ai un peu peur


Souvenir de ma lointaine école... résonne étrangement à mes oreilles. 

Si quelqu'un connaît le texte exact et/ou l'auteur. Ce serait urbain de votre part d'éclairer ma lanterne.

dimanche 17 janvier 2010

Portrait : Valentin

Je sortais avec l'ex-homme-de-ma-vie quand j'ai rencontré Valentin.
On habitait la même ville.
La première fois que je l'ai rencontré, c'était pour le travail, je ne savais pas à quoi m'attendre.
Et puis il m'a surprise. J'ai pensé qu'on pourrait bien s'entendre. J'aimais son style, son attitude... Il me plaisait.
Nous avons été amenés à nous voir régulièrement. Une heure, ou plus... presque chaque semaine.
Je le retrouvais chez lui, nous montions dans sa chambre. Au fil du temps, la proximité physique s'est faite de plus en plus troublante.
J'y pensais plusieurs heures à l'avance. Je mettais une jolie jupe, ajustais mon maquillage.
Et pourtant, je me disais souvent que c'était mal. De tenter de le séduire. Alors je me retenais.
Assise tout près l'un de l'autre, nous parlions géopolitique, littérature... Mes yeux pourtant ne pouvaient plus se détacher de son corps, que je devinais beau. Je fixais intensément ses bras musclés, sa peau dorée...
J'avais toujours un pincement au cœur quand je tombais sur des petits mots doux de sa petite amie qu'il laissait traîner... Exprès ?
Son lit toujours défait me semblait une invitation. Mais je serrais les dents. Je savais que c'était mal.
Et puis, si je ne lui plaisais pas ?
Ainsi, plusieurs mois, j'ai résisté au calvaire. Je l'ai observé en serrant les dents, le ventre tordu par le désir et la culpabilité.
Le printemps arrivant, son corps se dévoilait. Un bout de son caleçon, le bas de son dos que je rêvais secrètement de caresser.
Je n'ai jamais rien tenté bien sûr. Mais je me suis toujours demandé s'il percevait mon trouble.
L'été est venu et nous avons dû nous séparer...
J'ai seulement su par sa maman qu'il avait finalement obtenu son Brevet des Collège. Je n'avais pas dû si mal travailler.

jeudi 14 janvier 2010

Silence (encore)

Je l'aime mais je crois que ça lui fait une belle jambe.
Parfois je suis ailleurs, à côté de la plaque, absente.
Il est fâché, blessé, exaspéré que sais-je ? Il ne veut pas me parler.
Je feuillète des albums photos. Son visage, son regard de petit garçon que j'aime tellement, la pointe parfaite de son nez pas droit.
Je me sentais si bien. Aujourd'hui c'est la gueule de bois. J'ai l'habitude. De ces chutes brutales.
Malheureusement. Parfois je me demande bien qui voudrait d'une petite amie aussi nulle que moi.
Mon psy n'a rien à me dire à ce sujet, pas de mot magique, de pilule miracle, de programme d'entraînement en douze étapes.

Et comme il me voit si imparfaite, je rêve de m'oublier dans les bras d'un autre.
Un inconnu, neuf et fatalement sans faille à qui j'apparaîtrai sans défaut. Pour m'éclipser avant d'avoir pris le moindre risque.

mercredi 13 janvier 2010

J'ai un sexe et un cerveau qui s'entendent très bien

Ce résumé n'est pas disponible. Veuillez cliquer ici pour afficher l'article.

mardi 12 janvier 2010

Cherche : Ami(e)

PME spécialisée dans l'allusion sexuelle et la picole

recrute, pour renforcer son équipe :

- Super pote (h/f)

Temps partiel + astreintes 24h/24 et 7j/7
Contrat à vie

- Profil

Diplômé d'école de biturologie, vous justifiez d'une expérience réussie dans le domaine du soutien moral, du reboostage post rupture sentimentale et/ou plan cul foireux et de l'analyse mutuelle sous perfusion de vin rouge.

Vous devez impérativement :

- Ne jamais JUGER
- Eviter les blagues de beaufs
- Avoir une haute tolérance aux termes "éjac faciale" et "sodomie", même utilisés à forte concentration
- Ne JAMAIS dédaigner les tenues de votre collaboratrice (critique autorisée)
- Toujours éviter les poncifs, les clichés, les pensées prêtes à porter
- Ne JAMAIS au grand JAMAIS faire de "coup de pute"
- Etre ouvert aux nouvelles expériences
- Ne pas être engagé(e) dans un projet de reproduction à court ou moyen terme
- Etre intellectuellement stimulant

Votre mission sera de surmonter les barrières timiditiques de Mademoiselle Sarah afin de vous introduire dans son intimité (surtout pas au sens propre). Vous devrez bien vous entendre avec ses amis, tout en la préférant, en toute circonstance.

Votre période d'essai effectuée vous pourrez : faire des commentaires pertinents sur ses statuts facebook, lui envoyer quelques SMS rigolos à toute heure de la journée, lui présenter un tas de gens, l'encourager dans ses projets, la soutenir dans ses échecs.

Pour postuler : RDV au Q.G. avec une bignouse.

mercredi 6 janvier 2010

Mon corps change.

Quand j'avais 18 ans, j'étais bonne. En bikini argent sur ma peau diaphane, ma taille fine et mon ventre plat annonçaient une chute de rein vertigineuse... Et moi, comme une connasse de petite pisseuse d'adolescente complexée... JE LE SAVAIS PAS !
Je me trouvais GROSSE. A 49,8 Kg. Mes chevilles trop grosses, pis de la cellulite là, sous les fesses. Et mon ventre qui fait des plis quand je m'assois. Non, décidément, je serais toujours grosse, c'est constitutionnel, j'ai une ossature épaisse tout ça tout ça.

C'est là où j'avais raison.

Parce qu'à 18 ans, j'ai quitté le lycée pour la Fac. Et ce fut la chute. Tu vois pas pourquoi ? (Ah oui, lecteur, aujourd'hui j'ai décidé de m'adresser à toi, sur un ton décontracté et direct. Genre discussion badine entre amis. C'est pour que tu t'identifies et que tu te sentes empathique... comme ça, après tu te moques pas de moi.) Je reprends, si la parenthèse t'as trop perturbé, faut que tu retournes lire le début. Hé ouais, dur.
Parce qu'à la Fac, donc, on est plus obligé de faire du sport. Hors, le sport, depuis l'éveil corporel jusqu'aux évaluations de Base-ball pour le BAC, en passant par les tournois de Rugby à l'école primaire... ça a toujours été ma hantise.
En CE2, je fuyait devant le ballon de basket. En 4ème, je me cachais derrière les gradins pour fumer des clopes avec les pouffs de la classe pendant les séances d'endurance. Au lycée, j'avais curieusement tout le temps mes règles pendant les heures de natation.
J'ai toujours appliqué une sacro-sainte mauvaise volonté pour tout ce qui pouvait concerner de près ou de loin l'exercice physique. Même le volley à la plage avec les potes, je me sentais pas bien, nan merci, j'ai trop chaud là... Tout à l'heure ? (Quand tout le monde en aura bien marre et partira bouffer des glaces).
On m'appelait Daria.

Bref... J'ai donc arrêté de faire du sport. Tu vois venir la suite ? Te tracasse pas trop, la voilà : +2 kg / an (au minimum)
Avec une constance sans faille, j'ai pris du volume, de l'amplitude, de la MASSE. Tant que je continuais à rentrer dans du 38, je me turlupinais pas trop. Puis, ça n'a plus été le cas.
Mais, j'ai fini par me faire une raison.

L'avantage avec l'avancée en âge, c'est qu'on devient quand même un peu plus indulgent avec ses petits défauts. On s'accepte quoi. Et puis avoir une vie sexuelle, ça aide vachement sur ce point là. Donc bon. L'un dans l'autre, j'ai fait avec. Malgré quelques moments de crise. Un jour, je me suis même mise au jogging. C'est dire...

Mais là ! Nan, sans déconner, là !

Comment te dire ? Voilà.
D'abord, je me suis aperçue que mon pantalon que je mettais jamais parce qu'il était trop grand... M'allait dorénavant comme un gant. Puis, que mes soutien-gorges étaient vachement serrés. Et ce fut le tour des petites culottes, devenues incompétentes à contenir mon imposante protubérance postérieure...
A présent, je sens mon ventre faire des vagues quand je marche. Quand je suis assise, il me gêne pour faire mes lacets. Si si, j'te jure que c'est la vérité ! J'arrive à grand peine à croiser mes jambes... Bref, je me sens grosse. Et ce coup-ci, c'est pas psychologique, c'est mes sensations corporelles qui me le disent.

C'est là que je vais te révéler quelque chose que j'ai toujours soigneusement tenu secret, comme la plupart de mes congénères... Parce que j'ai en quelques sortes besoin de faire un coming-out pondéral. Et comme je t'ai tutoyé, tu jures que tu vas pas te moquer.

Jures j'te dit. Nan, sans croiser les doigts. Bon.

Alors voilà, ma balance affiche 67 Kg. Pour 1,62 m.

Ouais.

Mais on va pas en rester là.

lundi 4 janvier 2010

Bon, allez... C'était pas si pire.

Bon ça y'est c'est 2010. Les bonnes résolutions c'est has-been alors les blogueurs publient leurs non-résolutions...

En ce qui me concerne, je vis dans un tel marasme que je suis bien incapable de me projeter un tant soit peu dans l'année qui s'annonce. MAIS... Je commence à relativiser l'année passée.

J'ai passé tout 2009 à me dire que décidément c'était vraiment une année bien pourrite, genre revival adolescence version dépression/déceptions/suicide/addictions/angoisses/scarifications... (nan je me suis pas fait toute la liste mais c'était l'idée...).

Et bien... Comme mes pires années d'adolescence, finalement, quand je regarde en arrière j'y trouve aussi plein de bonnes choses. Des découvertes, des émotions fortes, des rencontres, des initiations.

Alors voici ma version verre-à-moitié-plein de mon année 2009. C'est ma liste spéciale nouvelle année... Parce que tout le monde a sa liste, parce que je sais plus écrire en ce moment, parce que je m'enfonce de plus en plus profondément dans le rien... Mais c'est pas le sujet. Aujourd'hui, je ne me plains pas.

En 2009 donc :

- J'ai bien fait la fête
- J'ai couché avec plein de beaux gosses
- J'ai trouvé mon orgasme
- J'ai retrouvé un vrai travail (enfin c'est lui qui m'a trouvé en fait)
- J'ai ouvert ce putain de blog
- J'ai appris plein de trucs sur internet
- J'ai tenté de nouvelles expériences sexuelles
- J'ai rencontré un amoureux trop bien
- J'ai pris de la drogue (vite fait)
- J'ai enfin habité toute seule comme une adulte pour de vrai

Nan mais t'as vu ??? Tous ces trucs de dingue ? En fait... I RULE.