dimanche 28 février 2010

Mais qu'est-ce que tu écris dans ton petit carnet, toi ?

Vraiment c'est drôle. De te voir jouer avec tous ces gens que je ne connais pas. Jouer, vous écouter, vous ajuster. Ils se calent sur ton rythme, ou toi sur le leur. Mais moi.
Vraiment c'est drôle. Je ne vois que les boucles de tes cheveux, collés de sueur sur tes tempes. Tes doigts qui bougent en rythme sur les cordes. Ah ah. Ils ne savent pas, eux, ce que tu fais avec ! Tu te tiens là, debout. Je te vois couché et nu. Vraiment c'est fou, qu'ils ne voient pas comme tu respires le sexe.
Ta bouche sur ton saxe. Non vraiment. Comme tu suces mes doigts. Tes baguettes claquent sur la batterie. Ah ah. Personne ne t'as jamais vu faire claquer mes fesses du plat de ta main. C'est fou.
Avec un papier et un crayon. Moi. Une bière dans la main gauche. Je reste coite. Personne ne me voit, moi. En collants rouges. Immobile et muette. A genou, ta bite dans ma bouche. Jusqu'au fond de ma gorge irritée par la fumée des cigarettes dans le studio hermétique. Avaler tout.
C'est drôle de te voir. Assis, droit derrière la batterie. Allongé sur moi, trempé de sueur et cracher dans ma bouche.

samedi 27 février 2010

Histoires d'amour

Merci à tous ceux qui m'ont aidée à choisir les textes que j'allais proposer à See Mee pour son concours de billets d'amour sur BlogExperience. J'ai suivi votre choix et j'ai donc sélectionné Silence (11.12.2009) et Moi. Et.
Je voulais écrire un texte pour l'occasion mais il y a des fois où je n'arrive pas à écrire sur commande et en ce moment, le sujet de l'amour est bien trop complexe à aborder pour moi. Je n'ai pas réussi à trouver le fil pour écrire. J'ai donc décidé de soumettre le texte publié pour le concours Néoplaisir. Je l'ai intitulé Sucré / Salé et il est consultable ici.
Merci à vous. Et rendez-vous chez See Mee pour parcourir les contributions et les résultats de l'expérience.

dimanche 14 février 2010

Mademoiselle Sarah socialise

Twitter a changé ma vie il faut bien le dire. J'y perd beaucoup de temps. Je parle à des gens, je forme des réseaux autour de moi. Sensation étrange et pénétrante, je ne suis plus une Mademoiselle Sarah perdue, seule au milieu d'autres blogs, sans lien ou presque les uns avec les autres.

J'ai même rencontré certains en vrai... Oui, après des mois de drague par commentaires interposés puis sur Twitter, la rencontre Melle Sarah / Melle Jones a finalement eu lieu. Je sais c'est fou. Et c'était aussi bien que tu l'espérais.

J'ai rencontré plein d'autres personnes, blogueurs ou non, presque à chaque fois des bonnes surprises.

Et Twitter, en cultivant le lien, a aussi été l'occasion d'aller proposer des lignes ailleurs, par le biais de concours, d'abord des cochonneries pour Secondsexe, puis des cochonneries amoureuses sur Neoplaisir. Je crois que j'y ai pris goût. Cette fois, on va parler d'amour, juste d'amour.

EDIT : Je découvre à l'instant que j'ai gagné le deuxième prix (ouais encore...). Je vais me la donner les mec !

C'est sur En Attendant BlogExpérience, que ça se passe. Où See Mee, obsédée depuis quelques temps par le traitement de l'amour sur les blogs, organise un concours pour la Saint-Valentin. Evidemment, je me sens concernée, donc j'ai envie de participer.

  • Billets d'amour Candidat
Et là, je m'aperçois que si le titre de mon blog évoque explicitement l'amour, je n'avais jamais réalisé que oui, je parle quand même pas mal d'amour ici, et pourtant, je n'ai même pas de libellé à ce sujet. C'est l'occasion d'en créer un. Sauras-tu le retrouver ?

J'ai donc recensé 7 billets concernant de près ou de loin le sentiment amoureux. Or, See Mee nous en demande trois. Tu vois le problème ? D'autant que j'avais envie d'écrire un post spécialement pour l'occasion. Si je trouve l'inspiration pour ça, je ne pourrais plus exhumer que deux autres billets. Mais j'ai du mal à faire un choix. Alors je vais faire comme les blogueurs communicants et te proposer de voter pour ton ou tes billets préférés.

EDIT : Voici les liens des 7 articles en question : Tu l'entends mon silence ?, Drame sentimental, Silence (11.12.09), Moi. Et, Silence (21.10.09), Aime, Silence (31.08.09).

J'en reviens pas d'être là à te tutoyer lecteur... Je m'étais pourtant jurée ! Enfin bon tant pis, c'est ça d'être en lien... Donc, pour voter, c'est dans l'encart à droite, jusqu'au 26/02 22h00. Steuplé, steuplé, steupé.
Pis si t'as des suggestions pour l'écriture de mon billet spécial exprès pour See Mee, tu peux les mettre en commentaire. Je t'aime. Nan je... tu me plais bien. Enfin je t'apprécie énormément, lecteur.

xoxo
Melle Sarah

mardi 9 février 2010

Tu l'entends mon silence ?

Encore une fois. La rage, la colère se sont dissoutes dans la tristesse et le désarroi. La tristesse c'est pas un bon mot pour décrire ce désespoir bouillonnant qui m'anime. Désarroi, pour le moins. Je tourne en rond dans quelques mètres carrés. Debout devant le radiateur. Assise devant l'ordinateur. Allongée sur le lit. Et encore debout. Et j'ai envie de tout casser. Le radiateur. L'ordinateur. Le lit. Et puis non. Je tourne encore en rond. Dans ma tête c'est pareil. Je passe d'une position à l'autre. Mais c'est jamais bien. Et j'ai envie de tout casser dedans.
Et je sais qu'il n'y a rien. Rien que je puisse faire pour que ça passe. Je sais que ça va durer. Longtemps. Je peux essayer. De prendre un peu de chaleur, contre le radiateur. D'aller lire des trucs, sur l'ordinateur. De me masturber, allongée sur le lit. Y'a rien qui marche. Ca tourne encore. Encore. Ca s'arrêtera pas. Et j'ai envie de tout casser. Dedans. Dehors.
Des larmes. De temps en temps. Juste quelques larmes. C'est tout ce que j'ai pour évacuer un tout petit peu de cette pression à l'intérieur. Mais ça sort même pas vraiment. Et pis de toutes manières ça sert à rien. Et j'ai même pas envie. De vivre encore ça. Les pleurs convulsifs pendant des heures. Les exercices de respiration pour essayer de contrôler. Et puis ça marche jamais. Ca revient. Encore. Encore. Je marche. Et puis je hurle silencieusement. Des larmes qui coulent. Mais dans ma tête elles jaillissent. Elles arrosent les murs. Elle mouillent tout autour, tout ce que je ne casse pas. Et puis j'en veux même pas de tout ça. Je voudrais que ça cesse. Mais vraiment. Définitivement. Mais même après des pintes. Même dans mon sommeil. Et même demain matin. Ca sera encore comme ça. Je serais encore comme moi. Et lui sera toujours comme lui.
Et y'a rien qu'on puisse faire contre ça. Et avec la meilleure volonté du monde. On change pas les gens. On peut le vouloir. On peut essayer. Marteler. Gesticuler. C'est juste du temps perdu. C'est se faire du mal pour rien de vouloir casser des murs avec ses poings. Faut croire qu'on est trop cons parce que pour n'importe qui ce serait évident. Que c'est perdu d'avance. Mais nous on est trop cons. Ou aveugles. Au final c'est pareil. On fait des crash-tests avec nos corps. On fonce droit l'un sur l'autre avec l'énergie du désespoir. Pis on s'étonne de se faire mal. Je sais pas ce qu'on attend. Pour s'avouer vaincus. On devrait se le dire. Que ça sert à rien. Que c'est pas en se jetant l'un sur l'autre qu'on fait l'amour.
Mais c'est comme une course à la mort. Le premier qui dit stoppe passe pour une poule mouillée. Et on sera satisfait que quand on sera suffisamment abimés tous les deux pour plus bouger. Et on est vraiment trop cons. Et on se regarde comme ça avec nos couteaux à la place des mains. A chaque fois étonnés de pas réussir à se caresser.
Mais putain ça devrait s'emboîter. Bah ouais mais ça veut pas. Alors j'aurais beau gueuler dans ma tête que c'est vraiment dégueulasse et que ça devrait pas être comme ça. Ben c'est sûr que ça servira à rien. Et alors pourquoi on peut pas arrêter ? Pourquoi je tourne encore en rond. Pourquoi ça bouillonne dans ma tête. Y'a rien de bon qui sort de tout ça. Mais ça s'arrête pas. Jamais.