dimanche 28 février 2010

Mais qu'est-ce que tu écris dans ton petit carnet, toi ?

Vraiment c'est drôle. De te voir jouer avec tous ces gens que je ne connais pas. Jouer, vous écouter, vous ajuster. Ils se calent sur ton rythme, ou toi sur le leur. Mais moi.
Vraiment c'est drôle. Je ne vois que les boucles de tes cheveux, collés de sueur sur tes tempes. Tes doigts qui bougent en rythme sur les cordes. Ah ah. Ils ne savent pas, eux, ce que tu fais avec ! Tu te tiens là, debout. Je te vois couché et nu. Vraiment c'est fou, qu'ils ne voient pas comme tu respires le sexe.
Ta bouche sur ton saxe. Non vraiment. Comme tu suces mes doigts. Tes baguettes claquent sur la batterie. Ah ah. Personne ne t'as jamais vu faire claquer mes fesses du plat de ta main. C'est fou.
Avec un papier et un crayon. Moi. Une bière dans la main gauche. Je reste coite. Personne ne me voit, moi. En collants rouges. Immobile et muette. A genou, ta bite dans ma bouche. Jusqu'au fond de ma gorge irritée par la fumée des cigarettes dans le studio hermétique. Avaler tout.
C'est drôle de te voir. Assis, droit derrière la batterie. Allongé sur moi, trempé de sueur et cracher dans ma bouche.
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