tag:blogger.com,1999:blog-48060854494770125872024-03-13T00:15:07.638+01:00Mademoiselle Sarahtire des leçons de ses erreurs.Unknownnoreply@blogger.comBlogger134125tag:blogger.com,1999:blog-4806085449477012587.post-33720573460255402112014-02-08T23:14:00.001+01:002014-02-08T23:14:57.136+01:00Madison et Christopher<span style="text-align: justify;">Madison et Christopher organisaient ce soir leur première réception dans leur nouveau loft. Quelle délicieuse idée d'avoir déménagé en province, les loyers y étaient très raisonnables. Pour le prix d'un studio parisien, on profitait d'une belle surface et en prime une terrasse abritée pour les grillades en été. N'était-ce pas ce dont ils avaient toujours rêvé ? Tous leurs amis avaient répondu présent. </span><br />
<div style="text-align: justify;">
Madison avait mis les petits plats dans les grands et même Christopher avait fait un effort pour l'occasion en enfilant une chemise propre. Tout était parfait, à l'image de leur amour. </div>
<div style="text-align: justify;">
Si parfait que ce n'est qu'après avoir vidé la dernière bouteille de champagne au goulot que Madison réalisa qu'elle n'avait plus aperçu son fiancé depuis déjà plusieurs heures. Elle s'enquit de lui auprès d'un de ses amis qui déclara, en refermant sa braguette, qu'il était parti en ville, voir le match avec de vieux camarades de collège. Dépitée, elle essuya le sperme au coin de sa bouche et partit rectifier son maquillage dans la salle de bain, à la lueur d'une bougie, puisque Christopher n'avait toujours pas réparé ces putain de spots. </div>
Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4806085449477012587.post-34187244344262615452014-02-08T22:41:00.002+01:002014-02-08T22:45:34.049+01:00Rancoeur.Je te souhaite de rencontrer quelqu'un qui te rende malheureux.<br />
Je te souhaite de rencontrer une fille qui t'enlève ce que tu as de plus précieux et qui te rie au nez.<br />
Je te souhaite de sacrifier ta vie pour une promesse non tenue.<br />
Je te souhaite de quitter tes attaches pour rien.<br />
Je te souhaite de te jeter hors ta vie pour quelqu'un qui piétinera ton bonheur.<br />
Je te souhaite de n'exister pour personne, de te vider de ta vie, d'être ignoré dans ce que tu as de plus subjectif.<br />
<br />
Je te souhaite, un jour, de tomber amoureux.Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4806085449477012587.post-78194927532048388102014-02-06T21:12:00.000+01:002014-02-06T21:19:53.402+01:00F(e)in(t)<div style="text-align: justify;">
C'est une drôle de sensation d'avoir été ainsi délaissée. Vivre avec un étranger, un fantôme, un reclus. Un amour qui vous fuit, vous évite, vous ignore. </div>
<div style="text-align: justify;">
Je me sens comme une plage désertée, d'où la mer s'est retirée, d'où toute vie s'est dissipée. Et j'ai soif. D'une main chaude qui me touche, d'un sourire qui m'éclaire. </div>
<div style="text-align: justify;">
J'ai fini par arrêter de faire des scènes, essayé de vivre en autarcie, de ne plus avoir besoin de lui. Mais il est là. Chaque jour je l'indiffère, parfois je l'insupporte. Je suis là et je le vois s'éloigner inexorablement sans plus savoir quoi faire pour le retenir, lui donner envie, de m'aimer encore. </div>
<div style="text-align: justify;">
Je ne peux plus avoir besoin de lui, avoir confiance en lui et ma vie avec lui est devenue une déception sans fin où je l'attends mais il ne vient jamais. Et pourtant je ne me lasse pas de le demander. Encore et encore il se refuse sans que je comprenne. Que c'est terminé, qu'il n'y a plus rien à attendre, qu'il ne viendra plus. Que j'ai beau le croiser chaque jour, il est parti pour toujours. </div>
<div style="text-align: justify;">
Et enfin ce vide en moi, cette faim insatiable prend un nom. Le désamour. Et mon désespoir ne semble pas avoir de fond. </div>
Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4806085449477012587.post-26774626614156213892013-02-23T01:11:00.003+01:002013-02-25T10:09:32.030+01:00Portrait imaginaire de Charlie<div style="text-align: justify;">
Charlie était un point de mire. Quelque chose de scintillant émanait de sa perplexité. </div>
<div style="text-align: justify;">
Les gens regardaient Charlie, fascinés. Ils avaient tous quelque chose à dire à son propos. Charlie leur demandait à tous de quoi il était question et ainsi errait de leurre en mirage. </div>
<div style="text-align: justify;">
Les gens regardaient Charlie, y voyaient la beauté, la poésie, la sensualité, le mystère... De ces ambiguïtés qui vous donnent envie d'y sacrifier votre vie. </div>
<div style="text-align: justify;">
Sa déroute guidait les autres et renvoyait Charlie à son exil. De portes en portes, de questions en énigmes, de regards en avis et rien n'était acquis. </div>
<div style="text-align: justify;">
Ce quelque chose qui lui échappait, les autres croyaient tous le saisir. Et Charlie n'en apprenait jamais rien mais brillait au milieu de la foule. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4806085449477012587.post-83619528069772817692012-12-19T17:43:00.000+01:002012-12-19T17:43:13.514+01:00Etre ailleurs, ou quelque part. Avais-tu pensé que tu pourrais un jour devenir si seule ? Tout quitter. Toute attache.<br />
Déménager. Tout simplement.<br />
Et errer dans des rues sans nom. Admirer des monuments sans histoire. Rentrer chez personne. Et n'avoir personne à qui parler.<br />
Déménager. Tout simplement. Et pourtant tout quitter. Tenter de prendre pied et te retrouver hors de toi. Sans lien, sans lieu.<br />
Un fantôme dans un appartement vide. Quelque part, on ne sait où. Loin, sans doute. Devenir transparente, invisible, tu pourrais disparaître. Qui sais jusqu'où tu pourrais t'effacer ?<br />
Y avais-tu pensé ? Pourtant tu ne pouvais pas l'ignorer, ce que ça fait de se jeter hors de son monde. Tu l'avais déjà fait. Tu savais déjà tout.Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4806085449477012587.post-87480015571991475142012-05-14T14:00:00.000+02:002012-05-16T16:11:56.429+02:00FinistèreFinistère, horizon infini.<br />
Les pieds nus, les sandales.<br />
Les pierres grises et la peau qui pique.<br />
Ici on mange des glaces sous la pluie.<br />
Je peux m'allonger sur tes falaises, écouter les fleurs minuscules.<br />
En Finistère j'ai appris la peau brûlée, les pieds écorchés, les élans brisés.<br />
Finistère, qui voudrait du soleil de plomb ?<br />
Des rochers. Des cheveux dans le vent.<br />
Quimper, Douarnenez, Plonevez-Porzay. La mort.<br />
Les jolies choses. Les choses infimes. Qu'on peine à saisir.<br />
Finistère tu es aussi une partie de moi. Tu es quelque part sous ma peau.Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4806085449477012587.post-25168953678374385602012-01-11T00:50:00.001+01:002012-01-11T11:27:14.996+01:00Casse-toi pauv'con.<div style="text-align: justify;">
Pourquoi ? Mais pourquoi ? Pourquoi on se met à compter sur quelqu'un ? Les quelqu'un ça fait rien qu'à disparaître. Ca fait rien qu'à décevoir. Ca fait rien qu'à ce qu'on puisse pas compter sur eux. </div>
<div style="text-align: justify;">
Alors qu'avant on comptait sur soi-même et on ne se faisait jamais défaut. On compte sur un autre et au moment où on pose sa main sur son épaule il a disparu. Et il y a comme un trou dans la trame de l'univers. Un grand trou qui aspire tout autour. Et plus rien ne compte que le trou. </div>
<div style="text-align: justify;">
Alors qu'avant on était bien tranquille. On organisait la vie pour qu'il ne manque rien. Chaque chose à sa place et surtout que chaque place aie sa chose. Mais un autre ? </div>
<div style="text-align: justify;">
On croit qu'il a une place et il disparaît. Alors à quoi bon ? A quoi bon lui avoir fait cette place ? Quand il disparaît on a envie de lui dire que DE TOUTES FAÇONS on en VOULAIT PAS.</div>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4806085449477012587.post-76985402028598059112011-10-04T16:12:00.001+02:002011-10-04T16:43:08.546+02:00Paul-Emile et Géraldina<br />
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Depuis deux semaines, Paul-Emile avait
emménagé avec Géraldina. C'était un projet par eux voulu de
longue date. Paul-Emile avait pensé pouvoir bénéficier ainsi d'un
plus grand nombre de câlins. Et pour Géraldina, c'était bien
rassurant de pouvoir veiller sur son grand gaillard de Paul-Emile.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La routine s'était vite installée, au
bénéfice des deux protagonistes.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Quand Géraldina partait travailler,
elle recommandait toujours à Paul-Emile de ne pas se lever trop tard
et lui confiait une tâche à effectuer avant son retour – car
c'est ainsi qu'on responsabilise les garçon – comme passer le
balai, faire la vaisselle ou ranger le linge. Elle prenait garde à
ne pas lui en demander trop, afin qu'il aie toujours suffisamment le
temps de s'absorber dans ses jeux préférés (comme le développement
informatique) – car c'est ainsi qu'on permet aux garçons de
s'épanouir. Et c'est avec un sourire attendrissant qu'elle le
retrouvait chaque soir, absorbé dans l'élaboration d'un nouveau
logiciel destiné à sauver les données informatiques de l'humanité
des méchantes multinationales capitalistes et elle lui disait que
c'était bien – car il est bon pour les garçons d'avoir des rêves,
même s'ils se rendront compte plus tard que la vie c'est bien plus
compliqué que ça.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
S'il avait bien travaillé, elle lui
préparait un bon petit plat avec du parmesan dessus comme il aimait.
Elle ne s'endormait jamais sans s'être assuré qu'il s'était bien
lavé les cheveux et brossé les dents – car les garçons sont
souvent tête en l'air. Alors ils se couchaient côte à côte et
s'endormaient paisiblement.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Un soir, alors qu'ils étaient ainsi
couchés tendrement enlacés et attendant le train du sommeil,
Paul-Emile se colla contre Géraldina et elle sentit dans son dos
durcir une érection. Son sang ne fit qu'un tour. Elle se retourna
vivement, le gifla et dit « Ah non ! Ce ne sont pas des
choses à faire à sa mam... euh... »
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Et elle vit qu'il fallait qu'ils
parlassent d'un problème. </div>
Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4806085449477012587.post-66898462893031681832011-08-05T13:36:00.003+02:002012-01-11T00:53:20.544+01:00Bonjour, Soleil.<div style="text-align: justify;">
Quand on est amoureux, après un petit temps, on remarque ces petits signes. Ces petites choses du quotidien qui prennent un sens particulier. Comme les nuages pour moi maintenant. </div>
<div style="text-align: justify;">
J'ai regardé les nuages un million de fois. Je ne les ai jamais vus comme je les vois maintenant. Et c'est à cause de lui.</div>
<div style="text-align: justify;">
Au début, quand on est amoureux, on pense que cette attention aux choses durera pour tout le temps. Peut-être.</div>
<div style="text-align: justify;">
C'est ce que j'espère. Alors je me scrute. J'évalue ma capacité à continuer à donner du sens aux nuages. A continuer à l'aimer pour sa simplicité. A être encore libre sans le priver de ma loyauté. A le laisser libre aussi et à apprivoiser le rythme de sa présence et de son absence. J'évalue ma capacité à ne pas lui en vouloir d'être simplement celui qu'il est. A revenir si j'ai jamais à m'éloigner. </div>
<div style="text-align: justify;">
Je jauge, j'étudie les paramètres en jeu, je tente de prédire nos possibilités de bonheur. Je trace dans ma tête le chemin le plus sûr. Un chemin suffisamment large pour y marcher à deux et qu'on sache où on va. Pour pouvoir le quitter sans crainte de me perdre. </div>
<div style="text-align: justify;">
Mon cerveau se transforme en machine qui calcule et recalcule en permanence les coordonnées de notre amour pour garder la bonne direction et prendre en compte des facteurs dynamiques. Parce qu'il a dit ça, que j'ai appris ça, qu'il était absent, que j'ai ressenti ça, que je l'ai appelé, qu'il a fait tout ça, qu'il est toujours là. Moi aussi. </div>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4806085449477012587.post-29622597047322685852011-07-19T14:55:00.003+02:002011-07-21T19:36:18.746+02:00addictologie.org<div style="text-align: justify;">
J'ai du mal à respirer quand j'imagine ta vie. Peut-être que je ne m'en fais qu'une idée vague. C'est difficile à dire ce que peut être ton chemin. Tu parles peu.</div>
<div style="text-align: justify;">
A quoi tu penses le matin quand tu te regardes dans le miroir ? A quoi tu penses quand tu mens à tes parents ? Quand tu prétends arrêter l'héroïne ? Quand CE mensonge vaut mieux que la vérité ? C'est quoi ta vie ? Dans cet appartement perpétuellement en travaux, jamais fini de nettoyer ? Presque seul. Entouré d'amis sur qui tu ne peux pas compter ? Près de ta famille qui ne t'est d'aucune aide ?</div>
<div style="text-align: justify;">
C'est ce que j'imagine pour toi. Et je pleures quand toi tu souris.</div>
<div style="text-align: justify;">
Je me demande parfois pour quoi tu vis. Si tu cherches autre chose que le subutex pour te faire aller quelque part. Parfois je ne pense qu'à CA et j'ai l'impression d'étouffer. Et c'est difficile d'accepter de ne rien avoir à faire avec CA. Que je ne sais pas ce qu'est ta vie. Que c'est comme CA.</div>
<div style="text-align: justify;">
Mais je ne peux pas penser à autre chose. Toi. Tes potes losers. Et du subutex que vous escroquez aux CSST, à des "soignants" qui ne se font pas prier pour se transformer en dealers.</div>
<div style="text-align: justify;">
Qu'est-ce que tu vas faire de toi ? Ca devrait te préoccuper plus que moi. C'est surement le cas. Mais je n'en sais RIEN. Tu planes, tu bades, j'étouffe.</div>
Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4806085449477012587.post-75204204075704680712011-07-03T17:13:00.001+02:002011-07-03T17:49:52.063+02:00H<div style="text-align: justify;">Saint-Denis, train de banlieue. Ligne H. Le ciel gris me plonge dans cette indétermination d'humeur, quelque part entre le blues et l'espoir de quelque chose. Des oreillettes du MP3 s'écoule sur la même longueur d'ondes un morceau de Metronomy. Je rêve à un type providentiel. Un Charles de Gaulle, un Lionel Jospin<sup>1</sup> qui sortirait de l'ombre à l'appel du peuple pour nous sauver de nos luttes sans fin contre la pesanteur du sol social. </div><div style="text-align: justify;">Epinay-Villetaneuse. Les lumières clignotent. Le synthé démarre son solo et le train accélère. Un immeuble de vingt étages à moitié effondré laisse à voir l'intérieur d'appartements en lambaux. Un peu plus loin, des enfants jouent au foot. A quoi rêvent les gens ? (Est-ce qu'ils pensent un peu comme moi ?) </div><div style="text-align: justify;">Quel avenir nous sera promis au-delà du béton et des fleurs des champ à juvisy, Sarcelles, Maisons-Alfort ? </div><div style="text-align: justify;">Il pourrait pleuvoir. Je rentrerai à Paris. </div><br />
<br />
<span style="font-size: x-small;"><sup>1</sup> Vas-y rigole pas</span>.Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4806085449477012587.post-70474854620862868402011-06-15T20:00:00.002+02:002011-07-03T17:17:01.989+02:00Souffrance en France<div style="text-align: justify;">De huit heures à dix-huit heures trente. Dire bonjour, être énergique. Etre rapide. Décrocher, parler, écouter, parler, raccrocher. A chaque appel appliquer des instructions différentes. Rester accueillant. Mais ferme. Décrocher, raccorcher. Traiter les appels en moins de soixante-dix-sept secondes. Pendant quatre heures le matin, une pause de dix minutes. Cinq heures trente l'après-midi, une pause de dix minutes. </div><div style="text-align: justify;">Rester énergique. Malgré le coup de barre de treize heures trente. Se gaver de café. En vain. Par miracle, une fois de temps en temps, une pause de quelques secondes s'insinue entre les appels. Parfois pas une seule fois de la journée. En profiter pour savourer le silence relatif. Surtout ne penser à rien. Le prochain appel cogne derrière la tête et on se prend à ne plus rêver qu'à la prochaine fois, hautement hypothétique, où le téléphone cessera de sonner. Quelques secondes. Ou pas. </div><div style="text-align: justify;">Différentes stratégies pour tenir. Ne surtout pas regarder l'heure. Rire très fort avec ses collègues. Pester en off contre les patients. </div><div style="text-align: justify;">Constater, quand on pense être déjà au bout du rouleau, que la fin de la journée n'est que dans deux heures et demi. Et constater que malgré la peine le corps tient. Ne pas s'effondrer en pleurs. Ne pas s'enfuir en courant. Ne pas défoncer l'écran à coup de clavier. Rester enchaîné au bureau, les oreilles douloureuses de toutes les interférences, des télé allumées en fond sonore, des bébés qui hurlent, des voitures qui klaxonnent... Les jambes enkylosées, rester sans bouger. Les yeux qui piquent, continuer à fixer l'écran. Supporter au-dessus de ça la chaleur des huit machines allumées en même temps dans 15 mètres carrés. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Une chose intéressante à remarquer, c'est que quand on arrive au bout de ses forces, on a tendance à aller de plus en plus vite. On veut se débarasser de l'appel. On devient plus efficace. Plus rapide. Comme si ces secondes gagnées avaient la moindre de chance de se transformer en minutes de répis. Bien sûr ça n'est jamais le cas. L'appel suivant arrive quelques secondes plus tôt. Et le piège se referme. Le système se nourrit de la souffrance du travailleur. C'est un truc que j'avais étudié en cours. Mais ça ne m'est d'aucune aide. </div>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4806085449477012587.post-58678827428865188702011-05-17T22:58:00.001+02:002011-08-13T00:43:36.819+02:00Y'avait des gangs et des bangs, y'avait même des des gang-bangs...<div style="text-align: justify;">
A un moment de notre vie on ne savait pas quoi faire d'autre. Tout paraissait hors d'atteinte et nos épaules trop frêles. Alors on buvait de l'alcool pour oublier ça. Pour se croire les rois du monde et des gens désirables. Quand on s'assigne un seul but dans la vie, tout paraît bien plus simple. Et avec deux grammes dans la vue, les défauts de l'existence passent pour des charmes méconnus. Alors on faisait ça, boire. </div>
<div style="text-align: justify;">
On se réveillait avec pour seul objectif l'apéro qui effacerait de nos figures mâchouillées les vestiges de la dernière nuit d'ivresse. On cachait nos visages sous du fond de teint, nos corps sous des robes courtes et on chantait trop fort. On sautillait dans la rue et on se croyait tellement libres. Des petites lumières de la nuit parisienne attirant les papillons égarés. On disait oui à tout. De peur de manquer quelques chose. Parce qu'on voulait tout faire, on avait soif de tout et on avait si peur que ça s'arrête. Et de fait, l'état de grâce a pris fin. Mais on ne s'en pas rendu compte, trop occupées qu'on était à gérer nos gueules de bois et nos histoires de fesses. Qui a parlé d'amour ? Nous parlions toujours d'amour. </div>
<div style="text-align: justify;">
On a fini par faire partie des murs. Les piliers de comptoir qui ne veulent jamais rentrer chez eux. Pendant ce temps-là on pouvait rêver à la vie qu'on voulait, mais sans jamais s'y atteler vraiment. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On voulait de grands feux de joie, on s'est juste cramé les doigts avec nos allumettes. </div>
<div style="text-align: justify;">
C'est difficile à dire comment on a fini par atterrir. Il faut croire qu'on n'est jamais aussi léger qu'on voudrait le croire. Quand j'y repense maintenant, tout ça me semble bien vain. Mais on en avait besoin. Je crois qu'on ne fait jamais rien pour rien.</div>
Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4806085449477012587.post-73877197438445505762011-04-06T21:58:00.002+02:002011-08-13T00:44:47.147+02:00Crève pétasse.<div style="text-align: justify;">
Ce qui est sympa dans cette rupture c'est qu'elle traîne en longueur. Il y a toujours un truc pour me le rappeler. Au début c'étaient des souvenirs, les biens, les pas biens... et puis le désir qu'on avait toujours l'un pour l'autre, et puis les occasions de se voir assez fréquentes puisqu'il a pris possession de MON bar préféré, puis de MES potes. Aujourd'hui on évite de se voir mais puisqu'il voit encore de temps en temps MES potes, il y a toujours une bonne raison d'entendre parler de lui. Mais <a href="http://mademoisellesarahworkinprogress.blogspot.com/2011/03/izy.html">comme je l'ai décrit ici</a>, je gère, izy. </div>
<div style="text-align: justify;">
Donc non, izy, je gère super. Bon alors par contre il a un blog. Donc on n'en fini jamais n'est-ce pas ? Mais enfin ça va, donc je lis ses posts régulièrement et puis, pouf, je passe à autre chose. Izy donc, les doigts dans le nez. Là où j'ai eu du mal à encaisser, c'est quand j'ai découvert que l'air de rien, il avait... *<em>gloups</em>* une <span style="font-size: xx-small;">relation</span>. Voilà je l'ai dit. </div>
<div style="text-align: justify;">
UNE PUTAIN DE GONZESSE. Mais c'est qui cette greluche ???? Elle est où cette pute que je la SAIGNE ! Putain, je la connais ???? NAN mais c'est pas POSSIBLE ! AAAAAAAAHHHHH !!!!! J'ai la haine PUTAIN !!! J'ai envie de l'éventrer avec un vieil opinel rouillé avant de le baiser sur son cadavre. AH ! AH ! HA ! Mais quelle salope !!!</div>
<div style="text-align: justify;">
Nan sans déconner les mecs je m'en remets pas. Putain. Si je me suis calmée, c'est juste de fatigue. La vérité c'est que j'ai encore envie de pleurer de rage, rien que d'y penser. </div>
<div style="text-align: justify;">
Je veux qu'elle CREVE. En toute simplicité. </div>
<div style="text-align: justify;">
Ce truc me met presque plus en rage que les problèmes de chauffage et climatisation dans les TER et TGV. C'est dire. Sauf que j'ai pas la force de déblatérer là-dessus des heures comme je peux le faire sur la SNCF. Ca m'épuise aussi sec.</div>
<div style="text-align: justify;">
Voilà. Je vais dormir. Et cette pouffiasse, je l'encule. </div>
Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4806085449477012587.post-63400561962514566012011-03-29T14:33:00.000+02:002011-03-29T14:33:22.837+02:00IZY<div style="text-align: justify;">Je pète la forme les gars, je vous raconte pas. Le soleil brille, ma carrière professionnelle est au top niveau. Ma vie est fun fun fun. </div><div style="text-align: justify;">Y'a juste un truc qui me chiffonne, c'est qu'on me parle de lui. Ouais... lui... Mais je gère. </div><div style="text-align: justify;">Je vais chez Dame SolN et au détour d'une conversation "et alors on était dans ce bar et arrive N<span class="Apple-style-span" style="font-size: large;">LALALALALALA !!! </span>Les mains plaquées sur les oreilles, j'entends rien. Sans déconner, on parlait de quoi déjà ? Ah oui, boulot, on parlait BOULOT. </div><div style="text-align: justify;">Donc ça va en fait, je gère. Peinard. Sans déconner. Haha. </div><div style="text-align: justify;">Il y a bien de temps en temps, quand je suis toute seule, où je pense à lui... Vite fait quoi. Un flash. Et dans ma tête je hurle TRES FORT de toutes mes forces : "DEGAGE !" et si ça suffit pas "Casse-toi ! T'as pas compris ? Tu n'existes PAS !!" Je cries très fort, à me faire mal à la gorge, mais dans ma tête donc ça va. Faut voir, je me mets dans des états parfois... hystérique la fille. Mais ça marche bien ! LOL Ça prend quelques minutes par jour, pas plus. Et comme c'est dans ma tête, personne n'y prête attention, j'ai l'air normal. LALALALALA ! J'entends rien. Mains imaginaires, sur les oreilles imaginaires. Et hop le tour est joué. </div><div style="text-align: justify;">Easy. Les doigts dans le nez les gars. Sans déconner. </div>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4806085449477012587.post-7224057049421560732011-03-22T22:51:00.001+01:002011-04-07T13:48:26.526+02:00Cindy et l'horrible vérité, ou le portrait de Kevin<div style="text-align: justify;">Cindy était bien emmerdée. Pour tout dire elle avait du mal à en croire ses yeux et ses oreilles. D'abord Kevin l'avait fantasmée si fort et elle avait pensé que ce serait le principal obstacle à une relation authentique entre eux deux. Et puis les signes s'étaient accumulés. Elle n'y avait d'abord pas accordé d'attention, si affairée qu'elle était à anticiper les possibles évolutions de leur relation naissante. Cindy était portée au romantisme et préjugeait toujours du meilleur chez ses semblables. Et c'est bien ce qui la conduisait régulièrement à s'engager dans de mauvais pas, aveugle qu'elle pouvait être à ses propres ressentis. </div><div style="text-align: justify;">Mais cette fois, elle ne pouvait plus fermer les yeux devant l'horrible vérité. Kevin n'était pas un vrai humain de chair, d'os et de sentiments, mais bien un robot. </div><div style="text-align: justify;">Oui c'est vrai, dès le début Cindy avait tiqué devant la propension de Kevin à l'utiliser comme un objet sexuel dénué de désir propre... Mais Cindy avait cette fameuse tendance à préjuger du meilleur. Elle avait donc décidé d'essayer d'en tirer le meilleur parti. Force fut de constater que ses efforts étaient vains. </div><div style="text-align: justify;">Plus tard elle constata avec un dépit qu'elle ne pouvait plus réprimer, malgré ses efforts énergiques, que ce que Kevin considérait comme la meilleure preuve de ses efforts pour nouer une relation romantique était une invitation au restaurant. Non pas des mots, non pas le partage de ses sentiments ou de ses émotions au sujet d'une situation, d'un évènement, d'un souvenir, n'importe laquelle de ces choses dont les êtres humains héritent en partage. Non, rien de tout cela, mais une invitation au restaurant, une proposition de dormir ensemble, une tape sur l'épaule en signe de réconfort. Ces choses étaient, pour Kevin, le meilleur qu'il avait à offrir. </div><div style="text-align: justify;">Cindy était donc progressivement amenée à se rendre à l'évidence : rien de ce qui pour elle constituait le coeur d'une relation authentique, l'expérience de l'émotion et son partage, n'était constitutif du lien qu'il l'attachait à Kevin. A ses questions, Kevin répondait de manière courte et elliptique, usant à l'occasion d'une certaine condescendance. Et il prétendait faire tous les efforts dont il était capable. En réalité, il faisait semblant. </div><div style="text-align: justify;">Quand finalement, Cindy en butte aux affres de la douleur, de l'humiliation et de la maladie, s'ouvrit incidemment de ses tourments à Kevin, et que celui-ci ne lui offrit que le visage de l'indifférence, Cindy se convainquit de lui faire un appel du pied. Elle lui demanda donc explicitement un témoignage de sa sympathie, comme une dernière tentative, une dernière chance pour Kevin, de faire preuve de son appartenance à la race des hommes. Malheureusement, et comme on s'y attendait, celui-ci ne fit que se conformer à l'image que Cindy avait finit par se forger de lui. Il lui déclara froidement sa sympathie et l'invita au restaurant, tout cela de sa petite voix de robot, où l'on ne percevait, même en tendant l'oreille jusqu'à l'élongation, aucune trace de l'émotion la plus ténue. </div><div style="text-align: justify;">C'est à ce moment que Cindy vit que la situation était définitivement irrécupérable et se résigna à accepter que Kevin était bien tel qu'il le semblait, un robot. Et parce qu'elle était animée de sentiments, elle ne répondit rien mais pensa très fort seulement, qu'il serait bon qu'il aille bien se faire enculer. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4806085449477012587.post-20643148812232150232011-03-18T15:48:00.000+01:002011-03-18T15:48:40.615+01:00Petit amant<div style="text-align: justify;">J'aimerais renoncer plus facilement mais c'est difficile. De laisser tomber quelque chose, en échange de rien. </div><div style="text-align: justify;">Abandonner l'idée de le connaitre. C'est comme si on me prenait quelque chose. Renoncer. Passer à coté de tout ce que j'aurais pu faire avec lui, grâce à lui. Et d'hypothétiques choses très touchantes à ajouter à mon album de jolis garçons. </div><div style="text-align: justify;">Peut-être aussi qu'il m'intéresse plus qu'un autre. Parce qu'il défie mon entendement. Étrangement, ses cotés agaçants, son mépris affiché qui semble presque lui échapper sont une invitation à aller plus loin. A croire que quelque chose est caché. Cette apparente indifférence, contrastant avec de fulgurants moments d'attention. Une ambiguïté qui se prolonge... Il est là. Puis plus. </div><div style="text-align: justify;">Et moi aussi. Je titube entre découragement et espoir insensé. Ainsi nous répondons-nous. Alternativement. </div><div style="text-align: justify;">Parce que probablement nous savons tous les deux qu'il n'y a pas réellement de raison d'y croire. Mais parce que tous deux nous avons des rêves, nous avons chacun nos raisons d'essayer malgré tout. </div><div style="text-align: justify;">On ne sait jamais. </div>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4806085449477012587.post-39988193986253395242011-03-08T18:04:00.001+01:002011-03-08T18:06:26.920+01:00La journée de Cindy<div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;">Quand Kevin rencontra Cindy, il vit en elle l'incarnation de LA FEMME. A la minute où il la vit, il sut que c'était elle. L'image dont il avait rêvé s'incarna en Cindy telle une poupée s'animant par magie. Il n'en croyait pas ses yeux. Il devait posséder cette poupée.</span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;">Il le dit à Cindy et comme il avait les yeux si bleus, elle reçu ses mots comme des flèches, distillant sous sa peau le poison du désir. Cindy désira être dans les yeux bleus de Kevin et, tel un pantin, se mit à se mouvoir à la cadence des fils imaginaires par lesquels Kevin l'avait hameçonnée. </span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;">Elle ouvrit les lèvres pour faire O et accueillir sa bite. Elle obéit au doigt qui écartait ses lèvres et à l'oeil qui regardait son sexe. Dansant naturellement au rythme du corps de Kevin, elle se fondit dans son regard. Elle devint la poupée. L'incarnation de LA FEMME. Parce qu'il lui criait si fort que c'était ELLE. </span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;">Allongée, ses yeux se fermaient et Cindy vocalisait son plaisir d’être au bout de Kevin, face à ses yeux bleus. Elle ne parlait plus, de peur qu'il dev<span class="Apple-style-span" style="-webkit-border-horizontal-spacing: 2px; -webkit-border-vertical-spacing: 2px; line-height: 18px;">î</span>nt évident qu'elle possédait une âme. </span></div><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;">Néanmoins, debout et les yeux ouverts, Cindy se demandait parfois ce qu'elle pouvait bien foutre là. </span></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4806085449477012587.post-72946721219008245802011-02-27T15:29:00.002+01:002011-08-13T00:46:56.317+02:00Mais tuez-les !<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">Il semble que nous ne sachions faire qu’une seule chose. Nous vouloir en nous en voulant. Nous rapprocher en nous déchirant. Nous aimer pour nous faire du mal et sans jamais y croire, tellement nous le désirons. </span><span style="font-family: inherit;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">Il veut me sauver de moi-même. Me rendre une autre. </span><span style="font-family: inherit;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">Il métouffe, je veux être moi.</span><span style="font-family: inherit;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">Je suis trop indépendante et donc je ne l’ai jamais aimé. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">Je ne peux pas entendre une chose pareille. Il doit savoir que je l’ai aimé. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">Je ne veux plus entendre parler de lui. Me voilà donc engagée à lui envoyer un mail, puis un autre, à enrager et à me justifier. A l’engueuler et à vouloir me faire entendre. A guetter ses réponses.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">Et puis... “je ne sais pas si je lirai le mail que tu viens de m'envoyer.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">8 mails pour dire "fous-moi la paix" ça fait beaucoup.” </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: inherit;">Il a probablement raison. Sale con. </span></div>
</div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4806085449477012587.post-7104141230866574102011-02-09T22:10:00.001+01:002011-07-03T17:17:44.468+02:00Mon temps de cerveau est exploité<div style="text-align: justify;">J'ai 28 ans. Bac + 5. 4 ans d'expérience. Mais je ne travaille qu'à temps partiel, la faute à un marché de l'emploi saturé dans ma branche. L'oisiveté étant notoirement mère de tous les vices, j'ai décidé de mettre la moitié inexploitée de mon cerveau à la disposition d'une entreprise commerciale. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">J'ai dorénavant un job d'étudiant : télé-secrétaire. </div><div style="text-align: justify;">Je gère à distance les appels téléphoniques et les agendas de cabinets libéraux. Les appels s'enchaînent sans interruption. Il faut répondre et agir avec des instructions différentes selon les clients. Surtout il faut faire vite. Pour avoir la prime à la fin du mois, il faut traiter les appels en 77 secondes. Le SMIC + 80 euros pour gérer 150 appels en une demi-journée, en 77 secondes en moyenne. Et 65 euros de prime d'assiduité. Pour ne pas tomber malade, donc. </div><div style="text-align: justify;">Nous sommes alignés sur des postes de travail dans des pièces exigues, chacun le casque vissé sur les oreilles, occupé à traiter à la chaîne les appels de patients qui obstinément, s'acharnent à sortir du modèle imposé : nom + numéro de téléphone + heure de rendez-vous. Ils ont mal, ils se plaignent, ils s'interrogent, ils veulent parler à leur docteur... Ils ont toujours quelque chose qui ne va pas. Quelque chose qui ne rentre pas en 77 secondes. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Je commence aujourd'hui et Fatoumata me supervise. Assise à côté de moi, elle laisse traîner son oreille et intervient quand je sors des rails. </div><div style="text-align: justify;">"Cabinet du Docteur Roger, Bonjour !"</div><div style="text-align: justify;">- Bonjour c'est Madame Michu. Je vous appelle pour mon fils. Il a dû vous appeler pour prendre un rendez-vous.</div><div style="text-align: justify;">- Il a un rendez-vous quand ? </div><div style="text-align: justify;">- En fait je ne sais pas s'il a déjà appelé mais il doit le faire et j'aurais voulu dire au docteur... Vous savez mon fils est déprimé et je lui ai dit de prendre rendez-vous avec le docteur mais je ne sais pas s'il va le faire...</div><div style="text-align: justify;">- Quel est l'objet de votre appel madame ? </div><div style="text-align: justify;">- Voilà. J'aurais voulu dire au docteur... mon fils... j'ai peur qu'il ne minimise son état. Alors j'aurais voulu dire au docteur qu'il faut le prendre au sérieux."</div><div style="text-align: justify;">L'appel traîne en longueur et Fatoumata s'impatiente, elle se demande ce qui se passe.</div><div style="text-align: justify;">"Ne quittez pas Madame."</div><div style="text-align: justify;">J'explique la situation. Fatoumata s'énerve. Elle n'aime pas les gens qui racontent leur vie. Elle prend le combiné. </div><div style="text-align: justify;">"Oui madame ? </div><div style="text-align: justify;">- ...</div><div style="text-align: justify;">- Mais il a quel âge votre fils ? </div><div style="text-align: justify;">- ...</div><div style="text-align: justify;">- 39 ans ?!"</div><div style="text-align: justify;"><i>39 ans ! Non mais les gens sont vraiment des assistés hein !!!</i></div><div style="text-align: justify;">"- Oui madame. Je transmets au médecin madame."</div><div style="text-align: justify;">Fatoumata raccroche. Sans noter de message. Ca l'énerve, les gens qui racontent leur vie, qui se plaignent... alors que nous, on n'a pas que ça à faire. </div><div style="text-align: justify;"><i>Les gens vraiment ! Ils se plaignent vraiment pour rien !!</i></div><div style="text-align: justify;">Ici, on n'a pas le temps pour ça. 77 secondes. </div><div style="text-align: justify;"><em>Tu sais Fatou, si la dame appelle, c'est peut-être que c'est plus qu'une déprime. Peut-être qu'elle a peur que son fils ne se suicide...</em> (Et ça, je le sais pour en avoir rencontré, des mères comme elle...)<br />
Elle me regarde, vaguement héberluée, certainement pas convaincue. Je reprends mon poste. Mais quand même, ça la turlupine.</div><div style="text-align: justify;"><i>Tu penses quoi du suicide toi ? C'est lâche ou c'est courageux ?</i></div><div style="text-align: justify;">"Cabinet de gynécologie bonjour !"</div><div style="text-align: justify;">Les appels s'enchaînent. </div><div style="text-align: justify;"><i>C'est lâche ou c'est courageux ? T'en penses quoi toi ? </i><br />
<div style="text-align: justify;"><em>Ben moi... tu sais je vois pas les choses comme ça. Pour moi c'est ni l'un ni l'autre. </em></div><div style="text-align: justify;">Fatoumata est désarçonnée. Les gens se plaignent vraiment pour rien. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">11h15. 10 minutes de pause. Fatoumata descend avec moi. Après deux ou trois échanges de banalités, elle revient à la charge. Elle doit savoir ce que j'en pense. </div><div style="text-align: justify;">"- C'est lâche ou c'est courageux ? </div><div style="text-align: justify;">- Moi, j'en pense rien. Mais je sais que les gens très exigeants avec eux-mêmes, comme tu sembles l'être, pensent souvent que c'est un acte de lâcheté. </div><div style="text-align: justify;">Elle acquièsce. Oui c'est vrai. Elle est dure avec elle-même, et avec les autres. </div><div style="text-align: justify;">- Tu vois le monsieur là ? Le père des jumelles qu'on n'a pas retrouvées. Il s'est suicidé. Franchement c'est dégueulasse. Pour ses filles, sa femme... Elles y sont pour rien elles et il les laisse seules ! Moi j'ai un fils. Franchement j'ai galéré dans ma vie, et je galère encore ! Mais jamais je ne ferais ça. Je regarde mon fils, je me dis que je dois me battre pour lui. Je peux pas le laisser seul, t'imagine si je me suicidais ! Pourtant j'y pense hein. J'y pense tous les jours."</div><div style="text-align: justify;">Je hausse un sourcil. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">11h25. Pause pipi.</div><div style="text-align: justify;"><em>Les gens vraiment, ils peuvent pas payer leurs factures, ça y'est ils se suicident. Les gens se suicident vraiment pour un rien.</em></div><div style="text-align: justify;">"Cabinet du Docteur Bernard, bonjour ! ... Oui. 17h30, jeudi 14. Bonne journée monsieur."</div><div style="text-align: justify;">Fatoumata parle avec Katou. Katou est enceinte. Elle lui parle doucement, elle sourit, elle caresse son ventre et ses seins. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">17h. Fin de journée. </div><div style="text-align: justify;">J'ai la tête qui tourne, d'avoir enchaîné les appels toutes les 113 secondes pendant 6h30. Je titube entre les gens de toutes les couleurs sur le trottoir, boulevard de Strasbourg. <em>Cabinet du Docteur soixante-dix-sept-secondes ! Bonjour ! </em></div><div style="text-align: justify;">Je marche le plus lentement possible, contrairement à mes habitudes. J'essaie de redonner au monde sa vitesse normale. Avant d'aller à mon travail. Mon autre travail. Celui où on a le temps. Le temps de se poser des questions même. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Je pense à Fatoumata. Qui n'a pas le droit d'en avoir marre. Qui ne se donne pas le droit de se demander si sa vie vaut la peine d'être vécue. </div></div>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4806085449477012587.post-23864697392349902042011-01-31T14:48:00.001+01:002011-03-20T11:15:06.290+01:00Re<div style="text-align: justify;">Dès que je ferme les yeux, je vois les siens. </div><div style="text-align: justify;">On ne veut plus se voir mais on en crève. Alors on dit non et par derrière, on fomente des plans. Sans faire exprès. Juste parce que derrière nos affirmations, nos désirs étouffés continuent leur oeuvre en souterrain. On dit non et comme par hasard, on se retrouve encore l'un en face de l'autre. On guette l'accident, le dérapage incontrôlé. </div><div style="text-align: justify;">Et on a même l'audace d'en jouer. Il me court après dans l'appartement, où que j'aille, il est sur mes talons. Je recule, mes yeux dans les siens. Je prends le risque de perdre du temps, de rater l'occasion. Parce que j'ai l'assurance que nous voulons la même chose. Avec la même force. </div><div style="text-align: justify;">Car malgré toutes les dénégations, toutes les impossibilités, tous les malentendus, je sais une seule chose, mais je la sais avec force, il me désire. Autant que je le désire. C'est ce qui me permet de tenir l'illusion que nous voulons la même chose. Lui et moi c'est du pareil au même. On est un. En deux. Son regard dans le mien, je ne doute de rien. </div><div style="text-align: justify;">Et puis c'est terminé. Il faut penser à autre chose. Dire à nouveau non. Etre d'accord sur ce que nous voulons. Ne plus nous voir. </div><div style="text-align: justify;">Fermer les yeux. Sentir son oeil dans mon ventre.</div>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4806085449477012587.post-69329985530423079302010-12-28T14:26:00.006+01:002011-03-18T19:07:36.914+01:00A quoi je pense<div style="background-color: transparent; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;"><div style="text-align: justify;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: 15px; white-space: pre-wrap;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;"></span></span><br />
<div style="background-color: transparent; font-size: medium; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; white-space: normal;"><span class="Apple-style-span" style="font-family: inherit;"><span id="internal-source-marker_0.4647194379940629" style="background-color: transparent; color: black; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Il me demande à quoi je pense. </span><br />
<span style="background-color: transparent; color: black; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Qu’est-ce que je pourrais bien lui dire ? Que ça ne le regarde pas. Je lui dis ça. Ça ne le regarde pas, les images de toi qui émergent dans ma tête depuis quelques jours. Je lui dis que ça ne le regarde pas. Il ne voudrait pas savoir ça.</span><br />
<span style="background-color: transparent; color: black; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"></span><br />
<span style="background-color: transparent; color: black; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Il trouve que je ne suis pas du matin. </span><br />
<span style="background-color: transparent; color: black; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Ça me fait sourire parce que j’ai envie de pleurer. Non je ne suis pas du matin, disons cela. Partager mon réveil, mon silence avec un inconnu... je me rends compte, peut-être un peu tard, que c’est au-dessus de mes forces. </span><br />
<span style="background-color: transparent; color: black; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"></span><br />
<span style="background-color: transparent; color: black; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Déjà je ne peux plus faire l’amour. </span><br />
<span style="background-color: transparent; color: black; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Ce sont les boucles de tes cheveux qui brûlent mes doigts comme je ne peux pas les toucher. Quand il glisse entre mes cuisses, je ne peux pas ouvrir les yeux et voir un autre que toi me donner un plaisir vidé de son sens. </span><br />
<span style="background-color: transparent; color: black; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Je ne sais plus pourquoi je suis là. J’ai hâte de m’enfuir. J’ai des images de toi plein le corps qui viennent pointer le gouffre entre lui et moi. L’indifférence insupportable qui m’étreint après un orgasme qui me laisse creuse comme une poupée inanimée. </span><br />
<span style="background-color: transparent; color: black; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"></span><br />
<span style="background-color: transparent; color: black; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">La dernière fois que je t’ai vu tu souriais, j’y repense comme à une tarte aux pommes tiède. Avec de la cannelle. </span><br />
<span style="background-color: transparent; color: black; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Quand il sourit, mon sang se glace. </span><br />
<span style="background-color: transparent; color: black; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"></span><br />
<span style="background-color: transparent; color: black; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: normal; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Et je sais maintenant ce que tu es venu me dire. Pourquoi tu me tourmentes. Pourquoi tu t'insinues dans mes pensées, dès que je suis avec un autre. Je me fourvoie.</span></span></div></div></div>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4806085449477012587.post-91116076545234321212010-12-03T00:26:00.001+01:002011-03-20T11:17:30.898+01:00Salope<div style="text-align: justify;">J'ai souvent été une salope. </div><div style="text-align: justify;">Etre une salope, c'est plus ou moins festif selon les époques. </div><div style="text-align: justify;">A 16 ans, quand mes meilleures amies me traitent de salope disons que c'est assez douloureux. Surtout si on ajoute cette blessure à la profonde mortification que je m'inflige déjà pour ce que j'ai fait, qui est bien s<span class="Apple-style-span" style="font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">û</span>r parfaitement condamnable. C'est un peu la terre qui s'ouvre mes pieds. Et personne pour me rattraper*. </div><div style="text-align: justify;">A 16 ans, penser de soi-même qu'on est une salope, c'est relativement infamant. Lire sur les visages des personnes qui me visitent et compatissent à mon affliction qu'à part eux ils portent le même jugement, ça n'aide pas vraiment à se voir autrement.</div><div style="text-align: justify;">Les mots sont toujours les mêmes. Il n'y en a pas 100 pour dire ce que je suis. Salope. Salope. Salope. </div><div style="text-align: justify;">Salope dans ma tête, salope dans le regard haineux de mes amies, salope dans la bouche amusée de ma mère. Toujours, partout la salope. Et les rumeurs qui se propagent au lycée, les potes qui ne me disent plus bonjour sans raison apparente... Infâme petite salope. Jetez-lui donc une pierre. </div><div style="text-align: justify;">Quoi que je fasses, c'est surtout dans ma tête cette étiquette prend toute la place. </div><div style="text-align: justify;">Et arrêter totalement tout commerce avec les ressortissants de la masculinité n'y change rien. Parce que je suis toujours une salope. Sinon je n'aurais pas besoin de me comporter comme une nonne. CQFD.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Dix ans plus tard, c'est plus festif en apparence. Salope c'est la fille délurée qui aime picoler, s'amuser, rigoler, faire admirer ses fesses. Les garçons l'aiment bien, mais pas pour l'épouser. Les filles l'aiment aussi, mais loin de leur mec. Il y'a des mecs qui aiment ça, que je sois une salope. Ils trouvent ça plutôt très bien. C'est les dégâts collatéraux qui leur posent problème. Comme le fait que je sois une petite allumeuse en toutes circonstances et cette impression qu'ils ont que je serais prête à me taper leur meilleur pote si l'occasion se présentait. Les filles ça les amuse aussi, quand elles sont près de moi, elles ont l'impression de pouvoir se délurer à bon compte. C'est le regard de leur copain qui va leur faire prendre leurs distances. </div><div style="text-align: justify;">Plus personne ne me jette des pierres, on loue même mon indépendance d'esprit. Mais je suis toujours une salope, salope, salope. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Ça fait donc pas mal de temps maintenant, à traîner cette étiquette de salope partout où je vais. A balancer entre la décadence et l'ascèse. A tenter de décoller ce mot de mon front avec le pouce pour le voir se recoller sur mon index. Bim. Salope.</div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;">Aujourd'hui... non. Ni dans le bon, ni dans le mauvais sens du terme je ne serai plus une salope. Célibataire, abstinente, à genoux ou en levrette, je me sens affranchie. Tu pourras toujours m'appeler salope, mais en privé s'il te plait. </div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><i><span class="Apple-style-span" style="font-size: x-small;">*Sauf DameSolN, bienveillamment neutre en toutes circonstances. </span></i></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4806085449477012587.post-25013325658886403872010-11-21T15:56:00.003+01:002010-11-22T10:19:45.694+01:00C'était dans mon bled, là-bas, à la banlieue<div style="text-align: justify;">Quand j'étais enfant, j'allais à la bibliothèque municipale le samedi après-midi. On nous donnait un sac en plastique jaune pour y mettre les livres qu'on empruntait parce que sinon, nous les gamins, tête en l'air comme était, on les aurait laissé traîné sous la pluie, forcément. J'arrivais donc à la bibliothèque avec mon sac plastique plein des livres à rendre. L'endroit était petit. Le parquet grinçait, l'air était plein de l'odeur des livres et du bois des casiers à fiches. Je tendais les livres à la bibliothécaire qui était une femme à la voix très douce et qui lisait des contes aux petits le mercredi matin. Parfois je m'excusais d'un retard et je craignais une pénalité mais elle ne me grondait jamais. J'allais choisir d'autres romans, des histoires d'amitié comme on en écrit pour les enfants. La bibliothécaire en prenait la fiche qu'elle datait d'un coup de tampon et je partais en murmurant un merci, au revoir.</div><div style="text-align: justify;">En sortant de la bibliothèque, je passais devant la salle de danse. Parfois j'entendais la musique du cours qui se déroulait au même moment. J'imaginais de jolies danseuses filiformes de mon âge alignées devant la barre, face au grand miroir, sautillant sur le parquet brillant. Je pensais souvent que ça devait être bien d’être là. D’être une de ces fille-là. Et jamais je n'ai envisagé une seule seconde que ça fut possible.<br />
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<i>Edit [22/11/2010] Melle Jones s'est inspirée de ce texte pour cette illustration dans <a href="http://junglebynight.tumblr.com/post/1641442082/inspire-par-un-tres-joli-texte-de-melle-sarah">son Tumblr</a>. </i></div>Unknownnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-4806085449477012587.post-52918504144762381642010-11-18T19:48:00.000+01:002010-11-18T19:48:26.482+01:00Si jamais tu me cherches sur TwitterBen... tu peux arrêter. <br />
Cette nuit j'arrivais pas à dormir, j'ai bien réfléchi, longtemps... Et j'ai tout cassé. J'ai pris mon compte twitter @melle_sarah et j'ai viré tout le monde. Sauf ceux que je connaissais pour de vrai ou ceux pour qui j'avais une affection particulière (probablement perverse), ce ne fut pas sans quelques cas de conscience. J'ai mis ma vraie tête, mon vrai prénom et hop. Voilà, on est entre soi. <br />
J'ai viré le Facebook Mademoiselle Sarah.<br />
J'ai viré les statistiques de mes blogs.<br />
J'ai viré formspring.<br />
Tout ce qui tournait autour des blogs et qui en fait ne servait pas à grand chose à part me faire reluire l'égo.<br />
Voilà. On va pouvoir faire un peu autre chose. Non parce que bon. Hein ?<br />
Dans deux mois j'ai plus d'assédics, il me faut donc un second job NOW. Je vais utiliser un peu de mes ressources intellectuelles dans ce but. <br />
On est pas perdus pour autant. Les commentaires sont ouverts, ici et sur <a href="http://reveriesdenuit.tumblr.com/">Les Rêveries</a> (dont j'ai modifié l'URL). Mais à partir de maintenant, c'est chacun pour sa peau.Unknownnoreply@blogger.com