vendredi 23 avril 2010

Chirurgie

Quand on va pas bien, vraiment pas bien, c'est comme si nos entrailles étaient exposées à l'air libre. La peau qui nous entoure ne fait plus fonction de séparation entre le monde et nous, et d'organisation de ce qui se passe à l'intérieur et à l'extérieur. Tout est mélangé. Et tout est exacerbé. Ce qui se passe en moi, je peux le triturer et je peux te le montrer.
Et quand tu me lis, tu vois les tripes, le sang et la sueur. Et éventuellement, ça te touche, parce que c'est brut et donc c'est violent.
J'avais déchiré ma peau pour vivre autre chose. J'ai perdu du sang, j'ai fouillé à l'intérieur, j'ai absorbé des choses, bonnes et mauvaises. Finalement, ça s'est modifié à l'intérieur et maintenant la peau se referme.
Je suis plus étanche. Y'a moins de choses qui rentrent, y'a moins de choses qui sortent. Et je me demande, du coup, si j'aurais encore longtemps des choses à raconter ici.
blog comments powered by Disqus