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samedi 8 février 2014

Rancoeur.

Je te souhaite de rencontrer quelqu'un qui te rende malheureux.
Je te souhaite de rencontrer une fille qui t'enlève ce que tu as de plus précieux et qui te rie au nez.
Je te souhaite de sacrifier ta vie pour une promesse non tenue.
Je te souhaite de quitter tes attaches pour rien.
Je te souhaite de te jeter hors ta vie pour quelqu'un qui piétinera ton bonheur.
Je te souhaite de n'exister pour personne, de te vider de ta vie, d'être ignoré dans ce que tu as de plus subjectif.

Je te souhaite, un jour, de tomber amoureux.

jeudi 6 février 2014

F(e)in(t)

C'est une drôle de sensation d'avoir été ainsi délaissée. Vivre avec un étranger, un fantôme, un reclus. Un amour qui vous fuit, vous évite, vous ignore. 
Je me sens comme une plage désertée, d'où la mer s'est retirée, d'où toute vie s'est dissipée. Et j'ai soif. D'une main chaude qui me touche, d'un sourire qui m'éclaire. 
J'ai fini par arrêter de faire des scènes, essayé de vivre en autarcie, de ne plus avoir besoin de lui. Mais il est là. Chaque jour je l'indiffère, parfois je l'insupporte. Je suis là et je le vois s'éloigner inexorablement sans plus savoir quoi faire pour le retenir, lui donner envie, de m'aimer encore. 
Je ne peux plus avoir besoin de lui, avoir confiance en lui et ma vie avec lui est devenue une déception sans fin où je l'attends mais il ne vient jamais. Et pourtant je ne me lasse pas de le demander. Encore et encore il se refuse sans que je comprenne. Que c'est terminé, qu'il n'y a plus rien à attendre, qu'il ne viendra plus. Que j'ai beau le croiser chaque jour, il est parti pour toujours. 
Et enfin ce vide en moi, cette faim insatiable prend un nom. Le désamour. Et mon désespoir ne semble pas avoir de fond. 

mercredi 11 janvier 2012

Casse-toi pauv'con.

Pourquoi ? Mais pourquoi ? Pourquoi on se met à compter sur quelqu'un ? Les quelqu'un ça fait rien qu'à disparaître. Ca fait rien qu'à décevoir. Ca fait rien qu'à ce qu'on puisse pas compter sur eux.
Alors qu'avant on comptait sur soi-même et on ne se faisait jamais défaut. On compte sur un autre et au moment où on pose sa main sur son épaule il a disparu. Et il y a comme un trou dans la trame de l'univers. Un grand trou qui aspire tout autour. Et plus rien ne compte que le trou.
Alors qu'avant on était bien tranquille. On organisait la vie pour qu'il ne manque rien. Chaque chose à sa place et surtout que chaque place aie sa chose. Mais un autre ?
On croit qu'il a une place et il disparaît. Alors à quoi bon ? A quoi bon lui avoir fait cette place ? Quand il disparaît on a envie de lui dire que DE TOUTES FAÇONS on en VOULAIT PAS.

mardi 4 octobre 2011

Paul-Emile et Géraldina


Depuis deux semaines, Paul-Emile avait emménagé avec Géraldina. C'était un projet par eux voulu de longue date. Paul-Emile avait pensé pouvoir bénéficier ainsi d'un plus grand nombre de câlins. Et pour Géraldina, c'était bien rassurant de pouvoir veiller sur son grand gaillard de Paul-Emile.
La routine s'était vite installée, au bénéfice des deux protagonistes.
Quand Géraldina partait travailler, elle recommandait toujours à Paul-Emile de ne pas se lever trop tard et lui confiait une tâche à effectuer avant son retour – car c'est ainsi qu'on responsabilise les garçon – comme passer le balai, faire la vaisselle ou ranger le linge. Elle prenait garde à ne pas lui en demander trop, afin qu'il aie toujours suffisamment le temps de s'absorber dans ses jeux préférés (comme le développement informatique) – car c'est ainsi qu'on permet aux garçons de s'épanouir. Et c'est avec un sourire attendrissant qu'elle le retrouvait chaque soir, absorbé dans l'élaboration d'un nouveau logiciel destiné à sauver les données informatiques de l'humanité des méchantes multinationales capitalistes et elle lui disait que c'était bien – car il est bon pour les garçons d'avoir des rêves, même s'ils se rendront compte plus tard que la vie c'est bien plus compliqué que ça.
S'il avait bien travaillé, elle lui préparait un bon petit plat avec du parmesan dessus comme il aimait. Elle ne s'endormait jamais sans s'être assuré qu'il s'était bien lavé les cheveux et brossé les dents – car les garçons sont souvent tête en l'air. Alors ils se couchaient côte à côte et s'endormaient paisiblement.
Un soir, alors qu'ils étaient ainsi couchés tendrement enlacés et attendant le train du sommeil, Paul-Emile se colla contre Géraldina et elle sentit dans son dos durcir une érection. Son sang ne fit qu'un tour. Elle se retourna vivement, le gifla et dit « Ah non ! Ce ne sont pas des choses à faire à sa mam...  euh... »
Et elle vit qu'il fallait qu'ils parlassent d'un problème.  

vendredi 5 août 2011

Bonjour, Soleil.

Quand on est amoureux, après un petit temps, on remarque ces petits signes. Ces petites choses du quotidien qui prennent un sens particulier. Comme les nuages pour moi maintenant. 
J'ai regardé les nuages un million de fois. Je ne les ai jamais vus comme je les vois maintenant. Et c'est à cause de lui.
Au début, quand on est amoureux, on pense que cette attention aux choses durera pour tout le temps. Peut-être.
C'est ce que j'espère. Alors je me scrute. J'évalue ma capacité à continuer à donner du sens aux nuages. A continuer à l'aimer pour sa simplicité. A être encore libre sans le priver de ma loyauté. A le laisser libre aussi et à apprivoiser le rythme de sa présence et de son absence. J'évalue ma capacité à ne pas lui en vouloir d'être simplement celui qu'il est. A revenir si j'ai jamais à m'éloigner. 
Je jauge, j'étudie les paramètres en jeu, je tente de prédire nos possibilités de bonheur. Je trace dans ma tête le chemin le plus sûr. Un chemin suffisamment large pour y marcher à deux et qu'on sache où on va. Pour pouvoir le quitter sans crainte de me perdre. 
Mon cerveau se transforme en machine qui calcule et recalcule en permanence les coordonnées de notre amour pour garder la bonne direction et prendre en compte des facteurs dynamiques. Parce qu'il a dit ça, que j'ai appris ça, qu'il était absent, que j'ai ressenti ça, que je l'ai appelé, qu'il a fait tout ça, qu'il est toujours là. Moi aussi.

mercredi 6 avril 2011

Crève pétasse.

Ce qui est sympa dans cette rupture c'est qu'elle traîne en longueur. Il y a toujours un truc pour me le rappeler. Au début c'étaient des souvenirs, les biens, les pas biens... et puis le désir qu'on avait toujours l'un pour l'autre, et puis les occasions de se voir assez fréquentes puisqu'il a pris possession de MON bar préféré, puis de MES potes. Aujourd'hui on évite de se voir mais puisqu'il voit encore de temps en temps MES potes, il y a toujours une bonne raison d'entendre parler de lui. Mais comme je l'ai décrit ici, je gère, izy.
Donc non, izy, je gère super. Bon alors par contre il a un blog. Donc on n'en fini jamais n'est-ce pas ? Mais enfin ça va, donc je lis ses posts régulièrement et puis, pouf, je passe à autre chose. Izy donc, les doigts dans le nez. Là où j'ai eu du mal à encaisser, c'est quand j'ai découvert que l'air de rien, il avait... *gloups* une relation. Voilà je l'ai dit.
UNE PUTAIN DE GONZESSE. Mais c'est qui cette greluche ???? Elle est où cette pute que je la SAIGNE ! Putain, je la connais ???? NAN mais c'est pas POSSIBLE ! AAAAAAAAHHHHH !!!!! J'ai la haine PUTAIN !!! J'ai envie de l'éventrer avec un vieil opinel rouillé avant de le baiser sur son cadavre. AH ! AH ! HA ! Mais quelle salope !!!
Nan sans déconner les mecs je m'en remets pas. Putain. Si je me suis calmée, c'est juste de fatigue. La vérité c'est que j'ai encore envie de pleurer de rage, rien que d'y penser.
Je veux qu'elle CREVE. En toute simplicité.
Ce truc me met presque plus en rage que les problèmes de chauffage et climatisation dans les TER et TGV. C'est dire. Sauf que j'ai pas la force de déblatérer là-dessus des heures comme je peux le faire sur la SNCF. Ca m'épuise aussi sec.
Voilà. Je vais dormir. Et cette pouffiasse, je l'encule.

mardi 29 mars 2011

IZY

Je pète la forme les gars, je vous raconte pas. Le soleil brille, ma carrière professionnelle est au top niveau. Ma vie est fun fun fun. 
Y'a juste un truc qui me chiffonne, c'est qu'on me parle de lui. Ouais... lui... Mais je gère. 
Je vais chez Dame SolN et au détour d'une conversation "et alors on était dans ce bar et arrive NLALALALALALA !!! Les mains plaquées sur les oreilles, j'entends rien. Sans déconner, on parlait de quoi déjà ? Ah oui, boulot, on parlait BOULOT. 
Donc ça va en fait, je gère. Peinard. Sans déconner. Haha. 
Il y a bien de temps en temps, quand je suis toute seule, où je pense à lui... Vite fait quoi. Un flash. Et dans ma tête je hurle TRES FORT de toutes mes forces : "DEGAGE !" et si ça suffit pas "Casse-toi ! T'as pas compris ? Tu n'existes PAS !!" Je cries très fort, à me faire mal à la gorge, mais dans ma tête donc ça va. Faut voir, je me mets dans des états parfois... hystérique la fille. Mais ça marche bien ! LOL Ça prend quelques minutes par jour, pas plus. Et comme c'est dans ma tête, personne n'y prête attention, j'ai l'air normal. LALALALALA ! J'entends rien. Mains imaginaires, sur les oreilles imaginaires. Et hop le tour est joué. 
Easy. Les doigts dans le nez les gars. Sans déconner. 

dimanche 27 février 2011

Mais tuez-les !

Il semble que nous ne sachions faire qu’une seule chose. Nous vouloir en nous en voulant. Nous rapprocher en nous déchirant. Nous aimer pour nous faire du mal et sans jamais y croire, tellement nous le désirons.

Il veut me sauver de moi-même. Me rendre une autre.

Il métouffe, je veux être moi.

Je suis trop indépendante et donc je ne l’ai jamais aimé.
Je ne peux pas entendre une chose pareille. Il doit savoir que je l’ai aimé.
Je ne veux plus entendre parler de lui. Me voilà donc engagée à lui envoyer un mail, puis un autre, à enrager et à me justifier. A l’engueuler et à vouloir me faire entendre. A guetter ses réponses.
Et puis... “je ne sais pas si je lirai le mail que tu viens de m'envoyer.
8 mails pour dire "fous-moi la paix" ça fait beaucoup.”
Il a probablement raison. Sale con.

lundi 31 janvier 2011

Re

Dès que je ferme les yeux, je vois les siens.
On ne veut plus se voir mais on en crève. Alors on dit non et par derrière, on fomente des plans. Sans faire exprès. Juste parce que derrière nos affirmations, nos désirs étouffés continuent leur oeuvre en souterrain. On dit non et comme par hasard, on se retrouve encore l'un en face de l'autre. On guette l'accident, le dérapage incontrôlé.
Et on a même l'audace d'en jouer. Il me court après dans l'appartement, où que j'aille, il est sur mes talons. Je recule, mes yeux dans les siens. Je prends le risque de perdre du temps, de rater l'occasion. Parce que j'ai l'assurance que nous voulons la même chose. Avec la même force.
Car malgré toutes les dénégations, toutes les impossibilités, tous les malentendus, je sais une seule chose, mais je la sais avec force, il me désire. Autant que je le désire. C'est ce qui me permet de tenir l'illusion que nous voulons la même chose. Lui et moi c'est du pareil au même. On est un. En deux. Son regard dans le mien, je ne doute de rien.
Et puis c'est terminé. Il faut penser à autre chose. Dire à nouveau non. Etre d'accord sur ce que nous voulons. Ne plus nous voir.
Fermer les yeux. Sentir son oeil dans mon ventre.

vendredi 29 octobre 2010

Le choc des images.

Il y a des rencontres qui créent des chocs. C'est le choc de la joie dont je parle. La jubilation de cette rencontre qui se fait dans l'euphorie de se découvrir semblable à un autre. La joie de trouver un compagnon de jeu. La joie de discuter sans fin. Et faire l'amour, bien, mal, avec des ratés mais dans la transcendance, portés par l'euphorie de s’être trouvés. 
Cette joie-là te marque. C'est toute la potentialité d'une relation qui s'y trouve qui te fait retrouver cette euphorie quand tu y repenses. Malgré les échecs, les incompréhensions, les batailles qui ont pu suivre. Et la déception immense.
Peut-être un jour toi aussi tu retomberas sur cette photo, sombre, prise à bout de bras, un peu floue, et tu verras ces sourires lumineux dans la pénombre. Et tu repenseras à la joie que ça été de se rencontrer.
Les larmes que ça provoque, c'est le gouffre de la déception, la douleur de t'avoir perdu.

jeudi 7 octobre 2010

Toi tu marches, et l'autre crève.

T'es là peinard, la rupture est arrivée comme ça, toute seule. C'est une évidence et tu traces ta route, respires à pleins poumons et cueilles des fleurs des champs. Et l'autre, celui par lequel tu as été relié un temps comme par un système nerveux commun, il est là, à pisser le sang 100 mètres derrière, au bord du chemin. Et toi tu n'as pas mal. Les muscles de ton corps te portent un pas après l'autre, tu prends plaisir à sentir ton corps se mouvoir dans l'espace et le vent dans tes cheveux. Tu ne sais pas où tu vas mais le chemin est dégagé et ton pas alerte.
Et parfois tu l'entends hurler.
Tu te figes, l'effroi glace ton regard. Quelque part, les morceaux de nerfs qui étaient reliés à l'autre se réveillent et picotent comme un membre fantôme. Un instant, la douleur s'insinue en toi et tu crois perdre ton sang toi aussi. Tu voudrais revenir, comme avant, partager ton sang et tes larmes pour clopiner à nouveau à deux en attendant que les blessures sèchent. Mais les connections n'existent plus. Même si tu voulais, il n'y a plus de transfusion possible. Tu ne sais pas pourquoi ton morceau à toi de cordon ombilical est tombé tout seul en se cicatrisant tandis que le sien pisse le sang et le laisse exangue et souffrant.
Mais c'est arrivé.
Toi tu te souviens bien de ce que ça fait. Cette douleur tu l'as partagée. Là tu ne peux rien y faire.
Tu regardes donc cet autre, que tu as aimé passionnément, par tous les pores de ta peau, quitte à haïr parfois, te crier à la gueule sa douleur et tu te retournes. Tu reprends ta route. Le pas un peu plus lourd, le visage un peu baissé. Jusqu'au prochain croisement. Ou jusqu'au prochain râle.

A une époque t'as compris que va-t-en voulait dire reste là, que je te hais voulais dire je t'aime, qu'il fallait rester là, vivante et indestructible, répondre inlassablement, lui prouver que tu existais. Mais c'était trop tard. Déjà tu ne voulais plus. Tu t'étais déjà usée à essayer d'esquiver les attaques et te blinder en lançant parfois l'offensive. Quand tu as réalisé que ta stratégie était contre-productive, tu n'avais déjà plus les ressources pour continuer le combat. Tu as déposé les armes et tu es partie.

Tu marches tranquillement, tu respires à plein poumons, tu cueilles des fleurs sur le chemin et de temps en temps, tu parles à ton membre fantôme.

mercredi 14 juillet 2010

Je t'aime par égoïsme

Je t’aime parce que j’ai besoin de toi. Je t’aime quand tu me fais oublier le reste. Je t’aime comme j’aime l’alcool et la drogue. Comme j’aime la baise. Comme j’aime la télévision. Comme j’aime internet.

Tu es une drogue. Et mon trip ultime c’est quand allongé sur moi, trempé de sueur, ta main agrippée dans mes cheveux tu soupires “je t’aime” dans mon oreille. C’est un grand shoot dans ma tête. Pour moi t’es une drogue. Et je voudrai te retenir tant que tu délivreras tes effets et tant que tu seras la meilleure came du quartier.

Je t’aime parce que j’ai besoin que tu m’aimes. Parce que j’ai besoin que tu me le dises. Besoin que tu me le fasses sentir. Par tous tes gestes.
Dans ma tête c’est une comédie romantique. Y’a des phrases de sitcoms qui sortent de ma bouche parfois. Parce que j’ai l’esprit aveuglé. Parce qu’il faut que tu m’aimes, comme il me faut mon shoot. Donc je promettrai tout ce que tu veux et j’en serai même persuadée. Mais quand j’aurai mon shoot. Dès que me tu m’auras laissé sentir que oui, tu m’aimes toujours, je m’assoupirai à nouveau dans la douce moiteur de nos sexes l’un dans l’autre.

Tu vois je t’aime. C’est pas que je veuilles prendre soin de toi. C’est que j’ai besoin de toi.

samedi 10 juillet 2010

Sans.

Un jour sans.
Un jour avec un manque. Avec un creux. Manque de désir, manque d'envie, manque d'avis. Aujourd'hui : rien. Et comme la journée avance, je commence à comprendre ce dont j'ai besoin. Quelque chose. Quelqu'un. UN. AUTRE. Un. Qui soit autre. Autre que moi. Etranger. Pour moi. Un autre qui soit tout.
Tu aimerais que je sois capable de changer. Pour toi. Pour l'amour de toi. Mais je fais bien trop de choses pour toi. En fonction de toi. Pour te plaire à toi. Pour que toi, tu m'aimes. Et ça n'est pas ce qu'il me faut. A moi. Je veux changer. Pour moi. Je dois donc le faire, sans toi.
Si tu es là, à attendre quelque chose de moi, je m'occuperai de toi, de ce que je crois être toi, de ce que je crois que tu attends de moi. Donc je dois m'éloigner de toi. Parce que si je sais que tu as raison sur certaines choses, ces choses, je ne peux les analyser que sans toi. Et donc tout ce que tu m'as apporté, prendra sa valeur en dehors de toi. Quand tu seras vraiment loin.
Mais aujourd'hui je ne suis RIEN. Et je touche le fond du problème. Comment peut-on être rien ? Je peux. Je ne suis rien, sans ton regard. Sans UN regard. Sauf que ton regard, à TOI, c'était celui que j'espérais. Sauf qu'un regard, je sais maintenant que ça ne suffit pas.
Et donc je suis là. Et personne ne m'apporte ce qui me manque.
Je traîne et j'attends un autre, dont je sais qu'il ne viendra pas. Qu'il sera toujours ailleurs. Qu'il s'agit d'autre chose.
Et donc je ne t'appellerai pas. Ni TOI. Ni toi... Je rentrerai seule, affronter le vide, le manque, le creux, l'absence, ce quelque chose qui n'est pas là, ce quelqu'un que je devrais cesser d'attendre. Mais je n'en a pas terminé avec lui. Et j'y passerai encore des nuits.

lundi 28 juin 2010

Pourquoi t'es venu alors que tu savais que j'avais envie de te voir ?

Salaud. Pourquoi t'es venu alors que tu savais que j'avais envie de te voir ? Je peux pas. Etre à côté de toi, te parler, te regarder. J'ai envie de m'enfuir en courant. C'est trop violent ce qui se passe dans mon corps. Ca semble clairement intolérable. Je vais partir d'accord ?
M'oblige pas à affronter ça. J'en tremble, tellement c'est difficile, de rester là sans bouger. Tu vois pas que je crève d'envie de me jeter sur toi ? J'ai des impulsions incontrôlables. Tendre ma main, toucher tes cheveux, coller mes jambes contre les tiennes, jeter mon visage sur le tien.
Je me demande un peu ce que ça te fait. Si tu me trouves belle.
Tout ça c'est ta faute. Tu savais que je serai là, t'es venu.
Tu savais que j'en avais envie. Pourquoi tu veux pas prendre la responsabilité de ce qui nous arrive ?

Mais on a parlé.
A côté de toi, nos regards parallèles, c'est déjà plus facile. Si je suis assise là, sans bouger, les mouvements dans mon ventre sont mieux contenus. Et avec la fatigue, tout ça devient plus supportable.
On a arraché nos mots à nos âmes fortifiées, à la nuit et aux bruits, à la Place de Clichy. Et puis il a fallu conclure. Moi j'avais toujours autant envie de toi. Je voulais te ramener chez moi. Tout prendre pour te mettre dans une boîte que je garderais tout le temps près de mon lit. Toi, ta bite, tes yeux et les trucs bizarres dans ta tête que je comprends pas. Tout ce que tu me donnes et ce que tu me refuses aussi. Je voulais de toi.
"Ca va ? - Non ça va pas. Va t'en."
Je rentre seule et la Place de Clichy me harcèle.
"Salut mademoiselle", une main sur ma taille, un type planté face à moi qui refuse de bouger et encore, "Hey Mademoiselle, tu vas où ?" Un moment j'oublie qu'il faut se taire. Baisser les yeux et marcher droit devant. "Hé connasse ! Je peux les faire voler tes lunettes ! Gros cul !"
Salopard. Mais serre les dents. Encore, encore. Marche droit devant. Baisse les yeux.

lundi 21 juin 2010

xoxo Sarah

Cher toi,
Je vais faire du mieux possible pour me retenir. Pour tenter de dégager dans ma tête ce qui peut t'être utile de ce que j'ai besoin de te dire.
IMBECILE. C'est fini IMBECILE.
Il serait malvenu de te répéter que moi aussi je suis malheureuse.
IMBECILE.
D'ailleurs de ça, tu t'en fiches. C'est pas le propos. Tu as ton propre ogre dévoreur d'âmes au fond du bide. Alors le vague à l'âme que je traîne du matin au soir, à côté, ça paraît bien supportable. D'ailleurs on va pas se mettre à se raconter l'un à l'autre combien on est malheureux à longueur de mails pas vrai ?
C'est fini. IMBECILE.
Qu'est-ce qui pourrait bien t'être utile ? A toi ? Pas de savoir que j'ai envie de te prendre dans mes bras et de te bercer comme un enfant jusqu'à ce que tu t'endormes en tout cas. Qu'est-ce que j'ai bien pu comprendre que tu n'as pas saisi ?
Pas que c'est fini. IMBECILE. Là-dessus, j'ai comme un doute.
Tu vois, je peux pas m'en empêcher, moi, de douter. Pour en arriver toujours à la même conclusion.
IMBECILE.
C'est parce que tu instilles le doute. Parce que j'ai pas de blog secret. Mais que toi oui.
C'est parce que je devrais pas laisser échapper certaines informations. Mais toi oui.
C'est parce que tu voudrais que je tiennes debout plutôt que de faire la cible mouvante. Mais tu bouges. Tu tires de là-bas. Tu envoies des SOS.
Mais c'est fini IMBECILE.
Cher toi, j'arrive pas à savoir trop ce que je voudrais te dire. Y'a une promesse non tenue dans mes yeux depuis toujours. Si tu reviens, j'annule tout.

lundi 7 juin 2010

Viens on sort ensemble.

Tu me trouves déjà cool.
Dans les débuts de notre relation, on serait pas encore investis et on parlerait beaucoup de cul. D'ailleurs c'est un peu ça que tu trouves cool chez moi. C'est facile de parler de cul, ça repose un peu, par rapport aux autres filles. Donc tu apprendrais pas mal de choses. Sur mes tendances sexuelles, les mecs qui me plaisent, mes relations passées.
Je te donnerais les grandes lignes.
Et puis on s'attacherait un peu. Ce qui te plaît chez moi, c'est mon côté libre, un peu rock'n'roll, et puis au pieu, ça passe tellement bien... Comme en plus je suis une fille intelligente, tu commencerais à penser que y'a vraiment moyen. De faire quelque chose de bien quoi. Etre un vrai couple. Juste en plus marrant.
Et là, tu poserais plein de questions, forcément, on parlerait beaucoup. Donc, moi, au fil de tes questions, je laisserais échapper d'autres indices et tu poserais plus de questions. Je sais pas cacher, je sais pas mentir, je sais pas sélectionner les informations pertinentes.
Très vite, tu finirais par presque tout savoir. De mes anciens amants, ce que j'aimais chez eux, comment ils me faisaient vibrer au lit. Comment l'acteur me faisait bander avec une phrase, comme le garçon intelligent me faisait jouir en cinq minutes, comment l'anglais était beau comme un dieu... Tous ces mecs donc... avec qui ça n'a pas marché. Le problème, c'est que toi tu retiendrais que l'exergue... Et par comparaison... tu te sentirais un peu naze. Parce que tous ces trucs-là, tu sais pas les faire toi.
Et au bout d'un moment, tu te sentirais vraiment tout petit, tout le temps, et moi... je te dirais tout le temps que je t'aime mais t'y croirais moyen...
Et tu te dirais que pour une fille soumise, je t'ai quand même bien broyé les couilles.
Viens, on sort ensemble. Si t'es cap.

jeudi 3 juin 2010

Séance

La tour Montparnasse se découpe sur le ciel bleu. Je suis debout. Je la regarde comme un paysage.
La séance d'aujourd'hui était plus longue que d'habitude je crois. Je n'ai parlé que de nous, ou presque. Nous deux et nos fantasmes insensés télescopés. La transparence qu'on désirait.
Et quand je regarde la tour Montparnasse qui se découpe sur le ciel bleu, je nous vois, nous. Main dans la main. Plonger dans la transparence du ciel bleu.
L'ivresse de la chute. La violence de l'atterrissage.
Et les larmes coulent sur mes joues mais je ne me sens pas, mal.
Le ciel est beau derrière la tour Montparnasse. Et j'ai toute la douceur de l'été pour comprendre ce qu'on a fait.

jeudi 27 mai 2010

Je sais pas où tu es

T'es là. Mais tu t'en vas. Tu reviens, souvent.
Mais je sais pas pourquoi. T'aime pas que je te dise que je t'aime.
Tu dis que c'est de ma faute. Parce que j'ai dénaturé le terme. Mais des fois je me dis que c'est juste une excuse. Peut-être que c'est toi qui dénature les termes.
Je sais pas ce que tu penses la plupart du temps, tu dis rien. Pourtant c'est vrai que tu parles beaucoup.
Je voyais pas tout ça avant. Je te voyais pas beaucoup, toi.
Là, en quelques sortes, t'es toujours là.
T'as eu beau gueuler, beaucoup. T'as pas demandé à partir.
Et à revenir non plus. Enfin t'étais pas non plus contre.
Alors je sais jamais où tu te situes et si c'est de ton plein gré.
Et ça a beau entretenir notre passion sur un fil toutes ces hésitations... ça peut pas être comme ça tout le temps.
Et depuis longtemps je rêvasse. A des trucs de midinette, des grandes déclarations et des demandes en mariage. Mais à des trucs tous simples. Je t'aime.
J'ai envie d'être avec toi.
C'est pas comme si on pouvait pas changer d'avis. Je veux juste savoir que tu veux être là. Maintenant. Même si ça se voit un peu. Même si ça suffit pas de le dire.

lundi 26 avril 2010

Téléscopage.

Si on avait 16 ans, tu serais le mec le plus cool de la terre
Et si on avait 16 ans, j'aurais écrit ton nom un million de fois
Je t'observerais dans la cour du lycée, je surveillerais tes amis, j'écouterais ta légende.

Il y aurait cette fille avec qui tu serais sorti un moment. Il paraît. Je la trouverais conne avec mes copines et dans le dedans de moi-même, je me dirais sûrement, qu'elle est plus belle que moi.
Si on avait 16 ans, je serais toute émerveillée que tu m'aies même parlé
Et si on avait 16 ans, de ce moment, je penserais à toi jour et nuit.

On deviendrait amis, je te laisserais me faire essayer les champis, et à 16 ans, probablement que dans les couleurs psychédéliques, tu m'apparaitrais comme un dieu vivant.

Si on avait 16 ans, je rêverais de toi pour ma première fois. Tu l'aurais déjà fait, je me sentirais prête.
Et si on avait 16 ans, je crèverais d'envie de le crier à la terre entière. Que je t'aime, et que tu m'aimes aussi

Si on avait 16 ans, je te ferais des serments qui n'engageraient que toi et ma mère rirait de moi

Je tiendrais mal l'alcool et je me rendrais ridicule. Je te blesserais peut-être, sans faire attention, par inadvertance. A 16 ans, on est parfois inconséquent.

Si on avait 16 ans, probablement tu finirais par me quitter et j'aurais pas les couilles de te retenir. Et ce serait l'été. Alors je m'enfermerais dans ma chambre pour deux mois. Je garderais les photos de toi. Les volets fermés, je me trouverais la dernière des connasses et que j'ai un mauvais fond et que je ferai jamais rien de bien parce que je suis mauvaise à l'intérieur. Pour ça, je couperais mes bras avec des lames
Et je pleurerais tellement

Parfois, je croiserais tes copains et ils auraient toujours l'air de dire que toi, ouais, ça va, ouais. Et alors je t'en voudrais.
Et à la rentrée, j'aurais 17 ans, et pour rien au monde je ne voudrais remettre ça.

lundi 29 mars 2010

Finale du concours BlogExpérience

Décidément, le ouèbe deupoinzéro ne cesse de me surprendre... Contre toute attente, me voici en finale du concours Billets d'Amour avec Dariamarx, Antoine, Dedalus et Le Coucou.

Le choix final appartient au public, vous retrouverez tous les textes en compétition en cliquant sur l'image du concours.

L'enjeu est un contrat d'édition pour un recueil de textes ou un mini-roman avec Numerik:)livres.

Votez ! Donc.

Billets d'amour Sélectionné

Edit : Pour l'occasion, j'ouvre un Tumblr pour regrouper mes textes érotiques. Ca se passe ici.