Avant ma bouche était souvent ouverte.
Pour sucer ta bite, forcément. L'engloutir du mieux possible, à la mesure du désir que tu provoquais en moi. Je voulais toujours t'avaler complètement. Ta queue, tes doigts, n'importe quoi, pourvu que ce soit toi.
Et quand on s'embrassait. Parce qu'on faisait ça salement, toujours, le plus salement possible, parce que c'était meilleur comme ça. La bouche grande ouverte alors et nos langues en lutte.
Et pour parler. Parler, parler, parler. S'expliquer, se dévoiler, se justifier, s'excuser, s'extasier, se raconter et parfois te dire que je t'aimais. Mais après je me retenais.
Et pour se disputer pas mal. Hurler, un peu. Au milieu de la nuit. Hurler, t'insulter. Et encore ensuite hurler, pleurer. Et tomber de fatigue. C'est épuisant de haïr si fort.
On ne se parle plus.
Et ma bouche est fermée. Elle me fait mal, tellement mes dents sont serrées. J'ai mal quand j'ouvre la bouche le matin quand je me lève. La dentiste me demande si je suis tendue. Je réponds que non, je me sens bien, tu sais madame, il fallait qu'on se sépare, y'avait pas d'autre solution. Et c'est bien comme ça. Mais j'ai pas dû tout prendre en considération.
Is this the end ?
Il y a 4 mois